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Par Qadeer Hoybun
31 janvier 2023 13:43
Le tennis a toujours été son dada. Laval Lan voue une grande passion pour la petite balle jaune, et, malgré ses 72 ans, il continue à arpenter les courts de tennis. Tantôt pour le plaisir de manier la raquette, former des joueurs ou arbitrer des rencontres, tantôt pour assister à des tournois de prestige comme l’Open d’Australie.
Cet habitant de Quatre-Bornes et sa femme, Marie-Ange, étaient au Melbourne Park les 16 et 17 janvier pour vivre les deux premières journées du premier tournoi de Grand Chelem de l’année.
«J’aime bien le tennis, cela fait plus que 40 ans que j’en joue. Même à mon âge je reste très actif et je tape dans la balle pratiquement tous les jours. En tant que moniteur de tennis au Mauritius Gymkhana Club de Vacoas, j’exerce aussi comme Roving Umpire (officiel certifié) lors des tournois internationaux ITF U14 et U18. J’ai suivi une formation à la Fédération mauricienne de tennis pour pouvoir exercer sur les deux tableaux», lance Laval Lan.
Ce déplacement au pays des kangourous s’inscrivait dans le cadre d’une visite dans le pays où ses deux enfants, son fils Sébastien et sa fille Stéphanie, se sont installés depuis longtemps. «Mon fils est à Melbourne et ma fille à Sydney. Comme l’Open d’Australie a lieu en début d’année, j’aime lui rendre visite en cette période afin de pouvoir également nous rendre au tournoi. C’est la troisième fois que j’assiste à la compétition, alors que ma femme, qui est aussi une grande passionnée de tennis et de Manchester United, l’a fait à quatre reprises », raconte ce fervent supporteur de Liverpool sur un ton amusé.
Il n’y a pas que l’échéance de Melbourne que notre sympathique bonhomme a listée dans son carnet de voyage. Le Tournoi de Wimbledon en Angleterre et les Internationaux de Roland-Garros en France y figurent également. Il ne lui manque que l’US Open aux Etats-Unis pour compléter la boucle. Un rêve qu’il espère concrétiser un jour.
Des trois tournois auxquels il a assisté, Laval Lan a un coup de cœur pour l’échéance australienne. «Il y a une ambiance particulière à Melbourne. Déjà nous sommes dans ce grand parc et tout est fait pour qu’il n’y ait pas de file d’attente. Les billets ne sont pas imprimés, ils sont sur votre portable et on a juste besoin de se faire scanner lors des vérifications et contrôles aux points de sécurité. Dans l’enceinte, il y a des animations pour distraire le public ainsi que des projections sur écrans géants pour ceux qui aiment prendre un bain de soleil ou prendre une collation. C’est très beau de voir tous ces passionnés venant de pays différents, certains avec leurs drapeaux, qui profitent de l’événement dans une ambiance festive. On ne ressent pas cette atmosphère féroce de compétition, les gens sont très à l’aise», explique celui qui travaillait autrefois dans le monde de la finance.
L’édition de cette année restera à jamais gravée dans les mémoires de Laval Lan. Il a eu l’opportunité de voir de près son idole, le Serbe Novak Djokovic, et assister à une séance de préparation d’avant- match. Il a également vu le Russe Daniil Medvedev s’échauffer mais n’a pas réussi à se rapprocher de ce dernier.
«J’ai pris un billet qui me permettait d’avoir accès aux 14 courts ouverts pour aller voir un maximum de joueurs. Tous ne jouent pas dans les arènes couverts, et, là, il faut un autre ticket. Donc j’en profite au maximum pour aller regarder les vedettes. Lors de la journée de mardi, j’ai appris que Novak Djokovic serait sur le court numéro 11 à partir de 18 heures. En tant que fan du Serbe, je me suis rendu sur le practice court où, il y avait déjà un attroupement depuis 17 heures. Son équipe est arrivée à 18h15 et lui à 18h40. Il était juste devant moi. Il y avait une rangée de sièges qui nous séparait. J’étais heureux de voir Novak Djokovic devant moi et je lui ai lancé un “Novak come to mauriitus”. Il ne m’a pas répondu mais il s’est relevé, a pris sa serviette et a fait quelques pas de danse, comme à son habitude, avant de commencer à se préparer pour son match de 21 heures. Pouvoir contempler mon idole d’aussi près et de lui adresser quelques mots reste la cerise sur le gâteau de ma visite à Melbourne», relate avec fierté Laval Lan.
Un moment inoubliable pour notre compatriote. Il se dit prêt à assister à d’autres éditions de l’Open d’Australie. «Quand je lui ai adressé ces mots, je ne savais pas qu’il allait rencontrer Enzo Couacaud deux jours plus tard. Je pense que ça a dû faire un déclic dans sa tête quand il a appris que son adversaire du tour suivant est un joueur qui a des origines mauriciennes», conclut Laval Lan, en espérant recroiser à nouveau son idole.
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