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Par Qadeer Hoybun
4 août 2024 12:49
Alors que les JO battent leur plein, les deux sportifs, qui auraient aimé faire partie de la délégation mauricienne, se contentent de suivre cet évènement à distance. Déçus ou pragmatiques, ils accordent tout de même une attention particulière à cette échéance. Avoir l’opportunité de vivre les JO reste un moment unique dans une vie.
Triple médaillée d’or aux Jeux Africains en mars dernier, Ketty Lent ne peut s’empêcher d’éprouver une pointe de tristesse en regardant les JO. « Je suis heureuse pour les athlètes qui participent, car ils l’ont pleinement mérité au prix d’énormes sacrifices et de persévérance. Tous savent à quel point c’est dur et la pression énorme. Ce n’est pas quelque chose qui se fait en trois ou quatre ans, mais qui se prépare beaucoup plus en amont. C’est difficile pour moi de suivre ces JO, surtout après avoir tout donné et ne pas avoir obtenu de qualification», relate Ketty Lent.
La leveuse de fonte, qui concourait pour une première participation aux JO, regrette que sa quête olympique ne se soit pas déroulée comme prévu. En course chez les -71kg, elle a été distancée par la concurrence dès le départ après avoir manqué les mondiaux de 2022. Privée de précieux points, elle a essayé de se rattraper sans succès.
«J’ai tout donné, mais parfois les choses ne se déroulent pas comme prévu. La qualification pour les JO requiert beaucoup de soutien et d’encadrement. Il faut être régulier lors des échéances internationales et être parmi les premiers au classement mondial, sinon cela devient compliqué. Il faut mettre en place une bonne stratégie avec tout ce dont l’athlète a besoin en termes d’accompagnement, de soutien et de stages afin qu’il sorte de sa zone de confort et se concentre uniquement sur son objectif. Je ne dis pas cela uniquement pour moi, mais aussi pour les autres athlètes. Sans ce support, ce n’est pas évident », remarque la jeune femme.
Considérée comme une valeur sûre de l’haltérophilie mauricienne, la Flacquoise, qui a repris le flambeau de Roilya Ranaivosoa, souhaite pouvoir prendre sa revanche en allant chercher son ticket pour les JO de Los Angeles en 2028.
Le boxeur Richarno Colin compte trois participations à son actif (Pékin 2008, Londres 2012 et Tokyo 2020). Pour le puncher d’Henrietta, chaque rendez-vous reste un moment unique, tant par la période que par le pays organisateur des Jeux. «Les JO, c’est la plus grande manifestation sportive au monde. Il n’y a rien de comparable. Je regarde les compétitions sur différentes plateformes et réseaux sociaux, car c’est l’évènement du moment. J’aurais aimé être parmi ces athlètes, mais cela n’a pas été possible. Cependant, je n’ai aucun regret, car j’ai fait de mon mieux pour pouvoir y participer, mais c’est la volonté de Dieu et je l’accepte », commente Richarno Colin.
Le pugiliste, qui visait une quatrième participation, profite de cette échéance pour partager ses expériences et se remémorer ses moments uniques avec sa famille, ses amis et ses collègues. Il accorde une attention particulière aux prestations mauriciennes et, comme tout le pays, est dans l’attente d’un exploit.
Pour la deuxième fois de sa carrière, Richarno Colin est blessé au ménisque du genou. Malgré ce coup du sort, le boxeur n’a pas encore dit son dernier mot. Il devra probablement se faire opérer une nouvelle fois, mais attend l’avis de son médecin avant de décider de la marche à suivre. Le champion mauricien espère avoir le soutien nécessaire pour pouvoir se remettre sur pied et revenir au premier plan au plus vite. Le roi du ring n’a pas encore dit son dernier mot et a encore beaucoup à offrir au sport mauricien.
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