Loïc Grenouille : Un Mauricien brille lors de la Mégavalanche

10 décembre 2015 16:15

Prenez des adeptes de la glisse et des sensations fortes. Invitez-les à se lancer du point le plus élevé possible d’une montagne à plusieurs mètres d’altitude. Laissez les dégringoler des milliers de mètre de dénivelé négatif qui les séparent du point d’arrivée et… le premier qui passe la ligne remporte la course. Frissons garantis !

Et ça été le cas pour notre compatriote Loïc Grenouille, 18 ans. Rentré tout juste de l’île de La Réunion, cet habitant de Curepipe a été le seul Mauricien en lice pour la Mégavalanche, une compétition de descente en VTT où il a terminé premier dans la catégorie junior.

«C’était ma première participation à une compétition de cette envergure. L’événement rassemblait des professionnels et des passionnés de plusieurs pays dont la France et j’y étais pour certes défendre les couleurs de mon île mais aussi pour profiter de ma passion», nous confie le jeune homme à la fois très fier et heureux de son exploit.

Le rêve de Loïc est de devenir sportif, et d’en vivre : «Certains veulent travailler dans la mode ou devenir journaliste, moi c’est mon rêve.»Et aujourd’hui, ayant fait ses preuves, il a le soutien de ses parents qui l’encouragent, ce qui est pour lui une raison de plus pour s’appliquer.

À travers le sport extrême qu’il a choisi,  il s’agit pour lui, de toujours se lancer des défis et de se surpasser encore et encore : «J’ai entendu parler de la Mégavalanche, il y a 5 ans. Je me suis documenté sur le sujet et ça m’a tout de suite plu.» Depuis, le jeune homme a tout fait pour pouvoir se perfectionner. Et avec son VTT et ses équipements de protection, il n’a eu de cesse de dévaler les pentes de la colline de Candos ou celles des Gorges de Rivière-Noire : «Il s’agit d'une descente marathon et la montée d’adrénaline est garantie. Même si nous n’avons pas de grands sommets à Maurice comme à La Réunion par exemple, je me suis bien entraîné et il faut croire que mon travail a payé.»

Et c’est avec des souvenirs plein la tête que Loïc est rentré, son trophée en bandoulière, avec la satisfaction d’avoir brillé mais aussi tout en étant désormais de plus en plus convaincu d’avoir sa place dans cette discipline : «Je me suis beaucoup investi ces dernières années. Je sais maintenant ce dont je suis capable de faire et je vais m’investir et me donner davantage pour continuer à m’améliorer.»

Sur les pistes, durant trois jours  durant la Mégavalanche, le rider, étudiant en fitnessau JR School,  en a pris plein les yeux : «Descendre un sommet de plus de 2200 mètres aux côtés des plus grands m’a enrichi davantage. J’ai pu aussi voir Rémi Absalon, le champion du monde de la discipline toutes catégories à l’œuvre. C’était exceptionnel.»

Loïc qui s’est essayé aux rollers, à la moto ou encore au sprint, a découvert dans le vélo, comme une échappatoire qui lui permet de s’épanouir. Mais, même si tout lui réussit, il est toutefois passé par des moments difficiles : «J’ai eu deux grosses blessures et j’ai dû tout stopper pendant 3 à 4 mois. Je suis passé par des moments de doute, mais quand j’ai recommencé à pratiquer, je n’ai plus jamais pu m’arrêter.»

L’avenir pour lui sera placé sous le signe d’efforts supplémentaires pour continuer à s’améliorer, défendre son titre et vivre d’autres expériences.