Monaf, c’est l’heure du derby mancunien. Qu’attend le supporter qui sommeille en vous de ce choc ?
Une victoire de City… Disons 2-1.
Que pensez-vous de la saison de Manchester City ?
On alterne le bon et le mauvais, il faut le reconnaître. Quand on se fait éliminer par Newcastle en League Cup, ce n’est vraiment pas facile…
Le Manchester de Louis van Gaal ça vous inspire quoi ?
Je pense que Louis van Gaal va faire du bon boulot. Il peut remettre Manchester United sur les bons rails. Il faut lui laisser du temps…
Vous venez de tirer votre révérence en tant que journaliste. Vous n’êtes donc plus le doyen de la presse sportive mauricienne…
Ma génération, c’était feu Yves Fanchette, Jean Balancy, Gerard Nadal, Alain L’Homme, Ismaël Randera, mais ce dernier n’écrit plus sur le sport à présent. A bien voir, c’était moi le doyen oui. Je remercie Dieu de m’avoir donné autant de courage pour arriver jusque-là.
Quel regard portez-vous sur l’évolution du métier de journaliste sportif ?
Aujourd’hui c’est beaucoup plus facile avec Internet. D’abord sur le plan local, je devais voyager en bus pour aller couvrir des matches de football. Il fallait aller développer les photos chez Quirin. Le montage du journal se faisait sur linotype. En ce qui concerne le football anglais, on devait écouter la BBC Radio chaque samedi et traduire le lendemain matin pour le journal. Aujourd’hui, il y a plein de conférences de presse qui n’existaient pas avant. Je me souviens qu’aux Jeux des îles 1979, à la Réunion, on devait aller à Gillot pour envoyer nos articles avec le pilote. A Tana, on utilisait le télex. Idem pour les Jeux d’Afrique à Nairobi.
Quels sont les plus grands souvenirs de votre carrière ?
Les plus grands moments sont : ma rencontre avec Pelé en 1972 au stade George V, Muhammad Ali en 2000 à Sydney, la qualification de Maurice pour la phase finale de la Coupe d’Afrique, la consécration des Muslims Scouts en 1976. Il y a aussi la victoire de Cathy Freeman à Sydney. Le scoop sur le premier cas de dopage à Maurice, l’expérience traumatisante de Joseph Mounawah lors du tremblement de terre au Japon ou encore mes rencontres avec certaines vedettes du football dont je ne me souviens plus les noms…
Et votre meilleur souvenir de la rivalité entre les deux Manchester ?
C’est lorsque Fergie et ses hommes attendaient le résultat du match City-QPR et que tout semblait indiquer que United allait gagner le titre. Mais Kun en avait décidé autrement… Mari tapaz dan la caz ca zour la, mo soté ! Parski cetait mo croire apres 44 ans qui City vine champion…