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Mondiaux de Beach Handball U 17 à Maurice : Inoubliables !

17 juillet 2017

Les Mauriciennes seront présentes aux JO des Jeunes en 2018.

• Parce que…commençons par une bonne nouvelle. La sélection nationale féminine des moins de 17 ans s’est qualifiée pour les prochains Jeux Olympiques des Jeunes qui auront lieu à Buenos Aires (Argentine) en 2018. Deux pays pouvaient aspirer à l’unique billet africain en jeu chez les filles lors de ces Championnats du monde, à savoir Maurice et le Togo. Comme la sélection féminine de ce pays n’est pas venue, la place olympique revient automatiquement à nos représentantes.

 

• Parce que… une autre bonne nouvelle est tombée hier. L’équipe mauricienne a enregistré une victoire dans cette compétition. Les Kenny Dada,  Marvin De Boucherville, Jon Klein Marcelin, Joseph Prudence, Michel Joson, Steward Perrine, Dylan Thomas, Jason Clair, Jean Romain et Grégory Antoinette ont vaincu l’équipe de la Nouvelle-Zélande en deux sets (11-7; 18-10). Une rencontre comptant pour le match de classement. A l’heure où nous mettons sous presse, le comité technique de cette compétition n’a pas encore ratifié si l’équipe mauricienne des garçons obtient le ticket africain pour les Jeux Olympiques des Jeunes 2018.

 

L'équipe masculine a tout de même remporté une victoire.

 

• Parce que… la tenue de cette compétition sur notre sol a frôlé la catastrophe avec l’annulation pure et simple. Le comité organisateur initial avait un gros trou financier et avait du mal à honorer ses engagements pour recevoir ses invités (comprenez les pays participants) et pour les loger. Les organisateurs, c’est-à-dire la fédération, a lancé une attaque (sans ballon) contre le ministère, et ce dernier, par son meneur de jeu (le ministre Stéphan Toussaint) contre-attaque en affirmant que les organisateurs avaient depuis l’année dernière affirmé ne pas avoir besoin d’aide du gouvernement.

 

• Parce que… finalement un nouveau comité organisateur a été institué à la dernière minute pour sauver cette compétition mondiale, qui, en passant, est une première pour notre île. C’est Ludovic Carré avec quelques amis de bonnes volonté qui se sont démenés comme des diables pour aller de l’avant avec cette compétition. Le gros trou financier, qui se chiffrait à Rs 15 millions a été ramené à Rs 8.5 millions et certains prestataires de service ont revu leur cotation à la baisse pour que Ces championnats du monde des moins de 17 ans ne s’enlisent pas davantage dans le sable de Flic-en-Flac.

 

• Parce que… on a beaucoup parlé de cet évènement. Même les gens qui ne connaissent que dalle du handball se sont mis à parler de cette discipline…même s’il est question du beach handball ! La polémique autour de l’organisation de cette manifestation a été traitée de long en large et commentée dans la presse et sur les réseaux sociaux. L’autre revers de la médaille c’est que cette discipline naissante à Maurice a eu une belle couverture médiatique, diffusée à travers le monde via l’internet. Bref ce n’est pas souvent qu’on abrite un championnat du monde à Maurice.

 

• Parce que… le stress était à son comble. La question était sur toutes les lèvres la semaine dernière, ces U17 Beach Handball World Championships Mauritius 2017 auront-ils bien lieu ? Bien sûr, cela impacte sur les jeunes sportifs qui se sont préparés depuis des mois pour ce rendez-vous de sport de plage, alors que d’autres avaient déjà un pied dans l’avion. «Stressful» nous avoue la capitaine de l’équipe fille de l’Australie, Caitlin Oschadleus. «On a entendu qu’il y avait des problèmes d’organisation et cela nous stressait davantage. Finalement on est arrivé à Maurice, et on nous a eu des problèmes de transport pour nous déplacer mais finalement on a pris les choses du bon côté. C’est notre première visite à Maurice et ça nous plait. Le climat est très bon et les gens sont gentils», résume l’état l’esprit de cette jeune fille venue du pays des Kangourous.

 

• Parce que… le trou financier existe et se chiffre à Rs 8,6 millions, explique Ludovic Carre. Rs 2,2 millions pour le service de live streaming, Rs 2,5 millions pour les billets d’avions des représentants de la Fédération internationale d’handball (IHF), Rs 3 millions pour le logement, Rs 400 000 pour le management de la compétition, Rs 200 000 pour le service de sécurité et encore Rs 300 000 pour les autres dépenses.

 

• Parce que… de mémoire des journalistes sportifs et autres observateurs de la chose sportive, jamais un pays organisateur n’a raté son match d’ouverture. Maurice l’a fait mais quelques circonstances atténuantes plaident en notre faveur. D’abord chez les garçons, le premier match de Maurice, prévu dimanche contre le Brésil, n’a pas eu lieu parce que les Brésiliens ne sont pas venus pour des raisons financières propres à eux. Les filles n’ont pas été en reste, car on n’a pu aligner une équipe complète contre la Chine mardi. La sélection est composée d’un gros contingent de Rodriguaises et ces dernières devaient débarquer le samedi 8 juillet. Mais elles n'ont pu le faire car l’argent faisait défaut pour payer les billets et lorsqu’une solution a pu être trouvée ce sont les places disponibles sur les avions d’Air Mauritius qui faisaient defaut.

 

• Parce que... les amateurs de cette discipline se sont bien régalés avec des matchs de très haut niveau malgré que ce soit les moins de 17 ans. Avec l’absence du Brésil, considéré comme une grande nation de la discipline, les pays présents ont sorti le grand jeu d’autant que des places qualificatives pour les prochains Jeux Olympiques des Jeunes étaient en jeu. Certains matchs ont tenu en haleine ceux présents. 

 

• Parce que… le spectacle était présent sur le terrain et en dehors. Un air d’été a plané sur la Côte ouest durant cette compétition avec Dame Nature qui a décidé d’apporter sa touche ensoleillée sur Flic-en-Flac. Les photographes et autres se sont régalés avec des belles prises de vue d’autant que le côté glamour était bien présent. Comment en être autrement dans un cadre pareil avec des participants qui se mettaient en valeur sur la plage ?

 

• Parce que… des souvenirs et des liens d’amitiés vont rester. Ce genre de compétition est propice pour tisser des liens d’amitiés et connaître d’autres cultures. Si certains gardent jalousement la liste de leurs nouveaux amis et leurs numéros téléphones, d’autres sont plus loquaces lorsqu’on parle de l’ambiance. «Les soirs on se rencontre pour le dîner et s’adonner à quelques pas de danse. Cela nous permet de découvrir la culture des autres pays. Par exemple, les membres de la sélection mauricienne ont endiablé la soirée avec un bon séga tambour des Rodriguais alors que les Espagnols ont mis le feu avec leur tube du moment Despacito. C’est des moments qu’on n’est pas prêts d’oublier de sitôt», commente un joueur qui visiblement est au paradis.

 

• Parce que…une chose est sûre, on parlera de la tenue des désormais célèbres U17 Beach Handball World Championships Mauritius 2017 pendant quelques jours encore pour les raisons qu’on vous a énuméré. En espérant bien sûr en croisant les doigts pour que la mauvaise gestion organisationnelle serve vraiment de leçon à nos dirigeants sportifs peu importe les disciplines. Il y va de votre honneur et de l’honneur de tout un pays. Qu’on n’oublie pas ça !

 


 

Performance mauricienne : Paroles aux capitaines

 

L’espoir est permis. Même si nos deux sélections (garçons et filles) ne vont pas remporter les championnats du monde, à l’issue de l’ultime journée aujourd’hui, force est de constater que nos représentants ont démontré, qu’avec une meilleure préparation, un meileur encadrement et suivi, ils peuvent dans l’avenir tutoyer les grands de cette discipline. Ce n’est pas Grégory Antoinette qui dira le contraire.

 

Le capitaine de la sélection nationale des garçons estime que Maurice a démontré un certain potentiel lors de cette compétition en citant le match livré contre la Russie perdu sur le score de 2 sets à 0 (11-22 et 8-19). «Après ça, notre niveau a baissé contre la Thaïlande et le Venezuela, où certains, à commencer par moi-même, ont livré leur pire prestation. On a manqué d’expérience face à des équipes bien organisées, et aussi manqué de confiance en nous-mêmes. Je pense qu’on doit continuer de travailler et avoir des matchs internationaux régulièrement pour pouvoir progresser », analyse cet étudiant du collège BPS Fatima.

 

Gabriella Perrine a traversé les eaux pour venir défendre les couleurs mauriciennes. « Cela a été une expérience très stressante avec tous les problèmes qu’on a rencontrés pour venir à Maurice. Mais je suis très satisfaite car on a démontré des très belles choses face à l’Australie en faisant jeu égal par moment avec eux. Avec plus d’expérience je pense qu’on peut arriver plus loin, et je suis sûre que nous pourrons faire mieux la prochaine fois. Nous sommes qualifiés pour les Jeux Olympiques des jeunes et nous devrons bien préparés. Sur le plan personnel je suis contente d’avoir été la capitaine mais si cela a apporté un double stress sur moi. Je remercie les entraîneurs de l’équipe et tous ceux qui nous ont aidés dans cette compétition », dit cet élément de l’Union Mont Lubin SC.

 

La sélection nationale, à fort accent rodriguaise, à mal démarré la compétition pour des raisons énumérées plus loin. Quelques membres de l’équipe sont arrivés mercredi chez nous et ont seulement eu le temps d’enfiler leur maillot, monter directement sur le terrain et débuter la rencontre face au Venezuela pour s’incliner 27-5, 24-2. Puis c’est une autre défaite pour elles contre la Thaïlande (28-7, 41-10) avant de prendre une autre raclée, jeudi contre le Paraguay (22-4, 26-3).

 

Mais vendredi, nos représentantes ont disputé leur meilleur match du tournoi face à l’Australie malgré une défaite (14-9, 21-6). Dans le premier set, les Mauriciennes avaient même pris l’avantage au tableau d’affichage soutenu par un public acquis à leur cause.

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