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Par Ally Mohedeen
29 février 2016 15:34
Et c’est cet exercice qui retient en ce moment l’attention surtout après le verdict des urnes vendredi, marqué par l’éclatante victoire de la paire Mukesh Balgobin – Paul-France Tennant. Ces deux candidats ont surclassé Hilda Yerriah – la première dame à se présenter à une élection au MTC – et le président sortant Jeenarain Soobagrah.
Sans doute, ce dernier est le plus grand perdant de ces élections, lui qui sortait d’une année à la présidence. Si certains estiment que ses changements de casaque lui ont été préjudiciables, il n’est pas de ceux qui pensent que son rapprochement avec le groupe Merven à la veille des élections de vendredi ait joué contre lui. « Aucun regret »,a-t-il répondu à question du quotidien L’expressqui voulait savoir s’il regrettait ce qu’il qualifiait, lui-même, « d’accord stratégique. »
Avec les résultats de vendredi, difficile à dire si l’ex-président du MTC a encore un avenir dans le monde hippique, même si son bilan, compte tenu du contexte dans lequel les courses ont eu lieu en 2015, est loin d’être dramatique. Mais, hier, au lendemain de sa défaite, il nous a lancé ceci :« Vous oubliez que je suis toujours membre du MTC ! »
Qui pour lui succéder, donc, à la présidence ? Déjà, vendredi, alors que tout laissait indiquer que Mukesh Balgobin et Paul-France Tennant, considérés à ces élections comme des candidats de l’opposition, n’allaient pas être rejoints, les spéculations allaient bon train.
Alain Noël ? « C’est lui le premier candidat, le plus ancien », disent certains, ceux qui ont sans doute voté contre Balgobin et Tennant.
Pierre du Mée ? « Pourquoi pas ? »,rétorquent d’autres. « L’homme connaît les rouages du MTC, il siège sur plusieurs conseils d’administration. C’est un bon gestionnaire », commentait-on alors que l’écart ne cessait de s’accroître entre le tandem Balgobin – Tennant et « celui » de Yerriah – Soobagrah au fur et à mesure que le dépouillement des votes touchait à sa fin.
Mais contre toute attente, tard dans la soirée alors que le MTC se vidait graduellement, un autre nom a surgi. Et si c’était Mukesh Balgobin lui-même ?
Lorsque son nom a été cité – et non pas proposé, faut-il le souligner – un incident impliquant, selon nos informations, un de ses proches et le commissaire administratif Donald Payen a éclaté avec des menaces à peine voilées. « Moi, cela ne m’étonnerait guère de voir Donald Payen partir», laisse-t-on entendre du côté de son entourage.
Ce fut sur cette fausse note qu’a pris fin cette assemblée générale du MTC, marquée également par un exercice de questions-réponses houleux auquel ont été soumis Jeenarain Soobagrah, alors encore président, et son board, et relatif notamment aux dossiers suivants : plan de pension, la question du proxy et celle des IP Rights, et les irrégularités notés dans le Auditors’ Report.
Quand la politique s’y mêlerait…A en croire ce qui se disait vendredi alors que les urnes venaient tout juste de livrer leurs secrets, il semblerait que le MTC n’a plus le droit de fonctionner de manière autonome et démocratique.
Qu’est-ce qui nous fait penser ainsi ? Cette fameuse phrase : « Bolom la (entendez par-là le Premier ministre) pé vini lundi ! ». Cela suffit pour accentuer la pression sur le MTC, qui s’apprête à choisir son futur président.
La phrase en question est loin d’être innocente. Elle veut, en fait, tout dire…
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