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MTC vs Gujadhur : L’accord commenté au Champ de Mars hier | « Inévitable » pour certains, « scandaleux » pour d’autres

4 septembre 2016

Le MTC d'Alain Noël a cédé dans l'intérêt des courses.

Au lendemain de l’accord in-extremis trouvé entre le MTC et l’écurie Gujadhur en Cour suprême, vendredi, devant le juge Pritiviraj Fekna, siégeant en chambre, une atmosphère pesante règne au Champ de Mars, surtout chez les stakesholders, entraîneurs et officiels confondus. Les conversations tournent autour de cet accord, «inévitable»pour certains, «scandaleux»pour d’autres. Voire «inquiétant»pour ceux qui estiment que la «volte-face»du MTC viendrait hanter le sport hippique.

 

Un entraîneur d’expérience, qui eut la mauvaise expérience de croiser le fer avec l’écurie Gujadhur sur précisément la question des «conditions of races»l’année dernière, dit être démotivé par tout ce qui passe au Champ de Mars. S’il ne blâme pas forcément l’écurie Gujadhur d’avoir engagé ce bras de fer avec le MTC, il tente de trouver les raisons qui ont mené à la situation actuelle. «Où sont passées les réunions conjointes écuries – MTC comme c’était le cas auparavant ? Des réunions qui permettaient à tout le monde de s’exprimer sur toutes les questions ayant trait aux conditions de courses. Si tel était le cas, l’écurie Gujadhur aurait exprimé sa position et on aurait su exactement où nous en étions et comment faire pour que tous les entraîneurs poussent dans la même direction. Les administrateurs sont des gens charmants, oui charmants, mais sont-ils vraiment ceux qu’on a vraiment besoin à la tête du MTC ? Pas sûr !»

 

S’il ne parle pas à visage découvert, c’est qu’il ne veut pas être perçu comme étant un «anti-Gujadhur»(il dit, en passant, admirer la sagesse et le sens de l’humour de feu Ton Mica – «Lui, il était d’une autre classe», précise-t-il). A-t-il son opinion sur la question du nombre de partants par écurie dans une course ? «Pas seulement pour les 60+ ou «listed», mais pour toutes les courses. Moi, je dis deux par écurie pour les courses ordinaires et listed, mais trois pour les Gr.1. Mais tout cela doit être discuté dans des réunions conjointes. Le MTC a besoin de nous et c’est vice-versa.»

 

Lors du training matinal d’hier, l’entraîneur Ramapatee (Soun) Gujadhur, qui paraissait tendu tout au long de la semaine, est aperçu dans un «mood»plutôt conciliant. Il esquisse des sourires à tous ceux qui viennent le féliciter alors qu’il supervise le travail de ses poulains. «Soun, c’est ene dimoune ki sap lor cal vit vit. Parfois, li mari korek, mai parfois li bien amerdé !», commente quelqu’un qui le côtoie depuis de longues années.

 

Dans l’enceinte du MTC hier matin, alors que les préparatifs allaient bon train au niveau du décor – aux couleurs d'Air Mauritius, puisque la compagnie est le sponsor du Maiden – Mukesh Balgobin, un des administrateurs du Club, est plongé dans une longue conversation avec un des neveux de Ramapatee Gujadhur. 5-Plus dimancheles salue. Devinez-quoi ? Facile ! Ils parlent, évidemment, de l’accord de vendredi et de la contribution de «bolom  Gujadhur». Là, en revanche, pas facile de deviner l’identité du «bolom»au centre des conversations.

 

Car de génération en génération, les Gujadhur sont restés fidèles aux courses. De l’intérêt que portait Rajcoomar Gujadhur aux activités du MTC un siècle après la fondation du Club à l’accord de vendredi - qualifié de «plus grande victoire de l’écurie Gujadhur au Champ de Mars»par Mukund Gujadhur – gagné par Ramapatee Gujadhur contre le MTC. En passant bien évidemment par Ackbar, Radhamohun et Mica, entre autres. Tous des meneurs d’hommes qui ont fait et qui font encore briller les couleurs des «Gujis»sur la piste.

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