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20 novembre 2016 00:05
Les efforts finissent par payer. Ranini Cundasawmy est renommée dans le monde du sport de combat à Maurice et compte pas mal de supporteurs. Elle tient désormais une reconnaissance mondiale en devenant championne du monde de muay thai, cela au terme d’une compétition oùelle a participé récemment en Italie (Andria). Elle s’en sort avec le titre de championne du monde chez les moins-de-50 kg et de vice-championne chez les +54kg, sans sortir le grand jeu.
Ce championnat du monde s’est tenu du 7 au 12 novembre 2016 et était organisé par la World Kick-Boxing Federation (WKF). Celle-ci englobe plusieurs styles d’arts martiaux : K1, low-kick, sanda, light-contact, full-contact, forms, muay thai et MMA. Quelque 700 athlètes, venant de 52 pays, étaient en lice dans ces diverses spécialités. C’est ainsi que la Mauricienne Ranini Cundasawmy s’est inscrite en muay thai (boxe thaïlandaise) chez les -50kg.
Elle devait bénéficier d’un concours de circonstance, dans la mesure où notre représentante était la seule inscrite dans cette catégorie car de nombreuses participantes susceptibles de concourir se sont tournées vers du light contact et low-kick, explique notre interlocutrice. C’est ainsi que les organisateurs ont octroyé le titre de championne du monde des moins- de- 50kg à Ranini Cundasawmy… sans combattre.
La Mauricienne ne se contenta pas seulement d’un titre sans monter sur le ring. «Je n’avais pas fait ce long voyage pour passer le séjour en spectatrice. C’est alors que j’ai penséàgrimper de division, parce que je voulais combattre au plus haut niveau, et contre les meilleures. Je me suis, cependant, inscrite, avec l’autorisation de la fédération dans la catégorie 54 kg oùj’ai pu accéder à la finale contre une Danoise. Je savais que cela n’allait pas être facile, vu le handicap de presque huit kilos face à mon adversaire, mais je savais que l’opportunité de combattre dans une division autre que la mienne à ce niveau-là, ça n’arrive pas souvent», nous confie Ranini Cundasawmy, qui se trouve, actuellement, en Allemagne pour se préparer àdes compétitions futures.
C’est ainsi qu’elle s’est inclinéeen finale face à son adversaire, et s’en sort avec un titre de vice-championne du monde chez les +54kg. «Au-delà du résultat, je dois dire que le combat m’a aidée, plus que je m’y attendais. Malgré la différence de poids qui s’est vraiment fait sentir pendant la finale, je me suis donnée à fond et je me suis bien amusée et suis très fière de ma performance», dit-elle.
«Cette compétition était un rêve devenu réalité, premièrement parce qu’on a économisé, pendant deux ans, pour y parvenir et deuxièmement c’était excitant de voir tous ces arts martiaux réunis. Mon coach Patrick, qui est aussi mon époux, et moi avions toujours rêvé de voir réunis sous le même toit différents styles d’arts martiaux comme une famille et voir cela en Italie ça fait chaud au cœur. Je suis fière, car je me suis donnée à fond dans les entraînements pendant des mois souvent avec les bleus et les larmes aux yeux et je suis contente de voir le résultat que ce soit physique et surtout mental», avoue la nouvelle championne du monde.
L’heure n’est pas au repos pour la jeune femme, après un tel sacre, d’autant qu’elle compte tout faire pour retenir son titre, tout en intégrant le circuit professionnel. C’est ainsi qu’elle se prépare pour le championnat du monde WMF en Thaïlande en mars 2017. « La Thaïlande c’est le lieu principal où se déroulent les plus grandes compétitions de muay thai. En Thaïlande et les pays avoisinants les filles sont plutôt de petites tailles, donc j’aurai pas mal d’adversaires. Ca va être chaud, et ça c’est très motivant pour moi, pour les championnats du monde WMF 2017 je vais boxer dans la catégorie 45-48kg», fait-elle ressortir, d’où sa présence en Allemagne actuellement.
«J’ai eu l’occasion de m’entraîner dans une école de boxe thaïlandaise, car pour mon coach et moi, la formation et aussi de côtoyer d’autre clubs sont importants pour la prochaine étape en Thaïlande. Je serai de retour le 5 décembre. J’ai hâte de revenir au pays, car Maurice me manque et aussi je suis très impatiente de partager l’expérience que j’ai eue en Italie avec les enfants et reprendre l’entraînement à Maurice parce que la façon que l’on s’entraîne à Maurice c’est vraiment spécial», ajoute Ranini Cundasawmy, qui partage ses connaissances de combattantes avec des jeunes àBambous. Elle ne manque pas de remercier Jason Dewkurun, le président de la branche mauricienne de la WKF, Christopher Jolie, Akilesh Bhantooa, Christophe Swift, Lindsay Pauvaday et les enfants de Bambous Martial, et bien sûr son coach/époux Patrick Cundasawmy.
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