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Natation | Mathieu Marquet : «Je prépare déjà la saison prochaine»

30 juin 2016

Outre le fait d’être nageur, le jeune homme est étudiant et coach au CAMO.

Vous avez réalisé la meilleure performance, toutes catégories confondues, lors du Long Course Meet 4. Avez-vous atteint vos objectifs ?

 

Oui, mes objectifs ont été atteints. C’était très compliqué de bien préparer cette compétition, car j’étais en examen et je m’entraînais seulement une fois par jour. Mais au final, j’ai quand même fait de bonnes performances. Donc, c’est très encourageant pour la suite, vu qu’en ce moment, je prépare déjà la saison prochaine.

 

Cela fait un moment qu’on vous voit uniquement en compétition à Maurice. Qu’est-ce qui explique cela ?

 

Déjà le fait que je suis étudiant en ce moment limite mes voyages. Ensuite, depuis le début de l’année, comme compétition internationale pour Maurice, il n’y avait que les championnats d’Afrique de la zone 4 en avril qui se déroulaient ici même.

 

Les sorties internationales vous manquent-elles ?

 

Ça aurait été mieux d’en avoir plus, c’est sûr. Mais après, faute de budget, je suis plus limité aux compétitions locales.

 

2016 marque l’année des Jeux olympiques (JO) de Rio au Brésil. Est-ce que cela ne vous fait pas un petit pincement au cœur de ne pas pouvoir participer à cet événement ?

 

Je suis surtout déçu de moi-même. Si je ne suis pas concerné par les JO cette fois, c’est parce que je n’ai pas été suffisamment performant. En 2012, j’étais le meilleur sur le plan local et j’ai participé aux JO de Londres. Quatre ans plus tard, j’ai beaucoup progressé, mais cette fois, il y a plus fort que moi et je l’accepte.

 

Pensez-vous pouvoir retenter votre chance dans quatre ans ?

 

Bien sûr. La route sera longue, certes, mais si je continue sur ma progression constante, il n’y a aucune raison que je ne parvienne pas à réaliser un minima olympique et me qualifier pour les JO de Tokyo.

 

Vous êtes à la fois nageur, entraîneur et étudiant. Comment gérez-vous tous ces engagements ?

 

C’est assez compliqué de tout gérer. Mon emploi du temps est très chargé et, au final, je n’ai pas beaucoup de temps libre, ou si j’en ai un dans la journée, j’essaie toujours de trouver le temps pour une petite sieste. Mais j’aime bien aussi avoir des journées remplies et faire ce qui me passionne.

 

Le fait d’avoir plusieurs rôles à jouer en même temps, cela demande aussi un investissement personnel. Est-ce que cela influe sur votre vie sociale ?

 

Bien sûr. Quand vous passez entre 5 et 6 heures par jour, en semaine, autour d’un bassin, et que vous êtes en même temps étudiant, il ne reste pas beaucoup de temps à consacrer aux amis ou à la famille. Maismême si mes week-ends, je les consacre principalement au repos, j’essaie de passer du temps avec mes proches. Cela m’aide à casser la routine de la semaine et à penser à autre chose que la natation et les études. Je pense que c’est très important de trouver un équilibre dans tout ce que je fais.

 

Comment se passe l’interaction avec les jeunes que vous entraînez ?

 

Ça se passe très bien, j’aime bien entraîner les petits de l’école de natation de mon club. Le CAMO m’a donné l’opportunité de former les futurs champions, et cela se révèle être très intéressant pour les enfants et pour moi. J’essaie du mieux que possible de partager mes connaissances avec les plus jeunes et de les aider à être de meilleurs nageurs. J’ai été moi aussi à leur place à un moment donné et en étant moniteur, j’ai une différente approche de la natation. De plus, je pense que cela m’aide à être un meilleur nageur.

 

Vous êtes jeune. Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?

 

Je sais que j’ai encore une belle marge de progression et encore beaucoup de records à battre. Les prochains Jeux des îles en 2019, qui se dérouleront à Maurice, sont un de mes objectifs majeurs à long terme. 

 

Seriez-vous tenté de faire carrière dans un domaine en particulier, autre que la natation, à la fin de votre carrière sportive ?

 

Je pense faire carrière dans le milieu touristique et de l’événementiel sportif. D’ailleurs, c’est ce que j’étudie en ce moment : tourisme, événement et marketing. 

 

Interview réalisée par Qadeer Hoybun et Francesca Sookahet

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