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Par Qadeer Hoybun
27 juillet 2015 12:20
Philippe Hao Thyn Voon, en tant que président du COM, quelles sont vos attentes des sportifs mauriciens ?
Je pense que nous sommes mal préparés, mais, heureusement, qu’à la dernière minute, il y a eu un effort, en particulier du côté du ministère de la Jeunesse et des Sports, pour rattraper ce retard mais, ce ne sera pas facile. Toutefois, je reste confiant que nous allons avoir une meilleure moisson de médailles que la dernière fois. Tel est mon souhait, car il y a certaines disciplines qui se sont préparées pendant ces quatre dernières années, alors qu’il y a d’autres qui n’ont presque rien fait. Le résultat final nous dira plus.
Vous avez décrié la préparation dans certaines disciplines. Que reprochez-vous à ces fédérations ?
Dans certains cas, il y a eu des mésententes entre les dirigeants dans certaines fédérations et cela a beaucoup perturbé la formation des nouveaux athlètes. Toutes ces disputes ont causé du retard dans la préparation. Les JIOI sont un événement qui a lieu tous les quatre ans et parmi ceux qui partent pour La Réunion, il y a des athlètes qui ont entre 25 et 30 ans. Donc nous devons, continuellement, miser sur la relève afin d’avoir des sportifs à disposition pour chaque édition. Bien sûr, cette formation de nouveaux sportifs se fait en accord avec le soutien du gouvernement.
Selon vous, quelle est la cause de ces retards?
Il y a eu trop de problèmes internes au sein des fédérations. Certains étaient motivés mais d’autres pas vraiment, et, en plus, les fédérations n’ont pas eu suffisamment de soutien de la part de l’ancien gouvernement.
A vous entendre, vous êtes pessimiste quant aux chances de médailles mauriciennes ?
Je ne suis pas pour autant pessimiste, mais je reste quand même mitigé sur nos chances de médailles. Disons que, c’est du 50/50 car il y a tout de même beaucoup d’athlètes qui se sont très bien entraînés sans compter qu’il existe un certain nombre de fédérations qui ont pris la chose très au sérieux et ont bien préparé leurs sportifs. Mais notre point faible face aux autres pays de la région demeure au niveau des sports collectifs.
Etant le président du Conseil International de Jeux (CIJ), que pensez-vous des préparatifs à La Réunion ?
Comme président du CIJ, j’ai eu la chance d’avoir eu La Réunion comme pays organisateur des Jeux des îles durant mon mandat. Je dois dire que je n’ai aucun souci à me faire puisqu’ils possèdent les infrastructures adéquates. Je suis sûr qu’ils réaliseront une organisation impeccable. Je suis même très satisfait sur ce point. Toutefois, je ferais une petite anecdote des derniers Jeux à La Réunion où on nous avait hébergés dans le campus de l’Université. Les élèves en partant avaient emporté leurs oreillers. Du coup, nous nous sommes retrouvés sans oreillers durant toute la durée des Jeux. Ce coup-ci j’espère que nous n’aurons pas ce problème durant les Jeux. (Rires).
Avez-vous un message pour les sportifs mauriciens ?
Je leur demande de ne pas se soucier ni se laisser distraire par ce qui se passe autour d’eux, mais de rester concentrés sur leurs objectifs, et d’aller chercher la médaille d’or. Une médaille d’or c’est pour eux, c’est leur performance à eux. Une médaille d’or aux JIOI reste un moment mémorable. C’est quelque chose de très important dans la carrière d’un sportif. C’est une occasion à saisir.
Ces jours-ci, la participation de Madagascar était compromise en raison d’un problème de visa. Où en est la situation aujourd’hui ?
Je pense qu’il n’y a plus de problème. Tout a été réglé. Cette affaire de visa n’est pas un obstacle car du moment que les athlètes ont eu leurs accréditations, c’est cette accréditation qui devient leur visa. En plus, chaque pays a déjà donné les noms des personnes qui feront partie de leurs délégations. J’ai eu contact avec le président du Comité olympique malgache qui m’a fait savoir que l’équipe malgache se rendra aux Jeux avec une forte délégation le 30 juillet prochain.
Passons maintenant aux Jeux de 2019. Est-ce que les Comores sont en mesure d’abriter la grand-messe de l’océan Indien ?
Il y a des petit pays qui n’ont jamais organisé les Jeux. Nous, au niveau du CIJ, nous avons décidé qu’il faut aider les petit pays dans ce sens, en leur permettant de se doter des infrastructures. Il faut souligner que, tant que ces pays n’organiseront pas de Jeux, ils ne pourront jamais se doter de ces infrastructures et ils resteront toujours loin derrière. Il nous faut aider ces pays. Tout le monde parle de pays ami. Mais que veut dire pays ami si nous n’aidons pas les autres. Il y a aussi une volonté des Comores pour organiser ses Jeux, et nous avons conclu que s’il y a un effort de la part des autres pays, ils pourront y arriver, car ce coup-ci, il y a cette envie qui est présente. Il reste encore quelques points à être éclaircis au niveau de l’organisation cela concerne six à sept questions que nous avons soulevées. Maintenant, les Comoriens vont devoir nous convaincre le 31 juillet prochain lors de la prochaine réunion du CIJ et c’est à partir de là que nous allons décider si nous remettrons le drapeau aux Comores le 9 août prochain.
Pensez-vous que Maurice a ses chances d’accueillir ces Jeux ?
Maurice au départ n’était pas candidate à l’organisation. Il y a avait les Comores et les Maldives qui étaient en compétition pour abriter cette manifestation. Depuis mon élection au sein du CIJ en 2012, le Conseil avait déjà attribué les Jeux aux Comores. Mais d’après le cycle au niveau des pays nous sommes arrivés au tour de Maurice ce qui fait que Maurice a toujours une chance de se voir confier l’organisation.
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