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Questions à... Jonathan Drack : «Nous sommes sur la bonne voie»

3 février 2016

Jonathan Drack : «Nous sommes sur la bonne voie»

Quels sont vos sentiments depuis que vous avez appris que vous occupez la première place du classement IAAF pour le triple saut ?

 

Un sentiment de fierté, car c’est aussi l’ile Maurice qui est première dans ce classement. Mais je relativise, car le bilan évoluera au cours de l’année.

 

Se retrouver à la tête de ce classement en début d’année est certainement une double motivation pour vous…

 

Ce n’est pas forcément une double motivation, mais c’est un signe que le travail se passe bien et que nous sommes sur la bonne voie.

 

Ayant déjà réalisé 16m96 au Meeting national de Castres, en France, pensez-vous pouvoir franchir la barre des 17 mètres cette année ?

 

Je m’entraîne avec l’objectif d’être régulier aux alentours des 17 mètres, donc forcément, j’ai l’ambition de pouvoir faire des sauts au-delà des 17 mètres cette année.

 

Atteindre les 17 mètres veut aussi dire côtoyer les meilleurs de la discipline. Cela représente-t-il une pression supplémentaire pour vous ?

 

Non, c’est surtout une source de motivation, car les compétitions sont différentes à ce niveau. Cela donne envie de s’entraîner avec plus d’intensité.

 

Quels sont vos objectifs cette saison ?

 

L’objectif principal demeure les Jeux olympiques (JO) de Rio où j’espère pouvoir disputer la finale. Après, il y a aussi les championnats d’Afrique et les championnats du monde en salle comme étapes importantes à la préparation.

 

Comment vous préparez-vous en vue de ces objectifs ?

 

Depuis le début de l’année, nous avons essayé d’améliorer certains aspects techniques et de me rajouter des séances d’entraînement et de récupérations. Grâce au soutien du Trust Fund, de la fédération et du ministère de la Jeunesse et des Sports, et de mon employeur, j’arrive à trouver un juste milieu entre le travail et la récupération. Et grâce à l’aide de ma famille, notre organisation est bien rodée.

 

Cela se fait-il en plusieurs étapes ? C’est-à-dire une préparation pour les objectifs à court terme et une autre pour le long terme, ou alors les deux sont-ils reliés ?

 

Les deux sont liées, car le but demeure une bonne performance, l’objectif à court terme sert de tremplin pour celui à long terme. Plus j’aurai des compétitions de très haut niveau, plus je vais acquérir de l’expérience.

 

Entre vos engagements familiaux, sportifs et professionnels, est-ce que vous arrivez à vous retrouver ?

 

Oui, grâce à une femme formidable et une fille superbe, qui adore déjà les pistes d’athlétisme, cela rend les choses plus faciles pour moi. Ensuite, depuis peu, grâce au soutien du Trust Fund for Excellence in Sports (TFES), j’ai une décharge du temps de travail, ce qui me permet de mieux gérer mon emploi du temps et surtout de mieux récupérer. Du coup, le juste milieu est plus facile à trouver. Je tiens par ailleurs à remercier le Trust Fund et Michael Glover, la fédération, et mon employeur EREMS, de me permettre de vivre ce rêve olympique.

 

Les JO de Rio seront une première dans votre carrière. Comment appréhendez-vous ce rendez-vous ?

 

Pour l’instant, je le prends comme une compétition au niveau mondial et je m’entraîne pour atteindre mes objectifs là-bas. Et c’est sûr que je vais profiter de ces instants au maximum. Pour l’instant, j’essaie de ne pas trop y penser.

 

En tant que premier sportif mauricien qualifié pour les JO de Rio, avez-vous un message pour les autres athlètes du pays qui sont à la recherche d’une qualification olympique ?

 

Believe ! Je leur dirais de croire en eux dans un premier temps, et, ensuite de se donner les moyens d’y arriver et de continuer à travailler dur et de compter sur soi-même pour y arriver.

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