Ranaivosoa et Valaydon en quête de médailles

L’organisation des Championnats d’Afrique à Maurice est une aubaine pour les haltérophiles mauriciens. Ces derniers, souvent engagés dans des compétitions de haut niveau à l’étranger, auront, cette fois-çi, l’occasion de se mettre en évidence devant leur proche et le public mauricien. 

«C’est bien que ma famille et mon entourage puissent me voir en action. Ils n’ont pas cette opportunité, étant donné que les compétitions internationales sont toujours à l’étranger. Mais être devant le public mauricien représente beaucoup de pression», lance la Mauricienne Roilya Ranaivosoa.

Cette dernière sait de quoi elle parle. Championne d’Afrique des -48kg, elle devra défendre son titre cette année. D’ailleurs, c’est elle qui ouvrira la campagne mauricienne dans ce tournoi jeudi prochain. «L’objectif c’est d’être sur le podium. Je me suis bien préparée même si j’avais espéré un peu plus mais moralement je suis prête. Il y aura une bonne opposition étrangère mais je ne me stresse pas. Devenir championne d’Afrique une nouvelle fois n’est pas impossible, l’importance c’est d’y croire», exprime la jeune femme. 

Autre athlète mauricien à suivre dans ce tournoi, l’expérimentée Shalinee Valaydon. Habituée des grand rendez-vous, la double médaillée de bronze de 2016 aura son mot à dire chez les +90kg même si la bataille s’annonce rude avec la présence de la Nigériane Maryam Usman, médaillée de bronze aux Jeux de Pékin en 2008 et aux mondiaux de Paris en 2011. 

«L’organisation d’un tournoi international à Maurice est une grande fierté pour le pays, mais aussi pour l’haltérophile mauricienne. Je vais affronter les meilleurs athlètes du continent dans ma catégorie. Ce sera du très haut niveau, mais je suis content de me mesurer à eux. Je trouve à travers cela une motivation supplémentaire vu que je vais devoir me surpasser pour aller chercher un podium»,commente Shalinee Valaydon. 

Pour l’entraîneur national, Ravi Bhollah, le niveau du tournoi est très élevé. Mais ce dernier est convaincu que les haltérophiles mauriciens sont capables de bien faire. «Nous avons de bons éléments notamment chez les filles avec Roilya, Shalinee et Emanuella Labonne qui peuvent aller chercher le podium. Chez les garçons, ce sera un peu plus compliqué, mais je sais qu’ils vont tout donner et qu’il y aura certainement des records nationaux qui vont tomber», remarque le tacticien mauricien.  

A signaler la présence de l’Égyptien Youssef Ahmed Mahmoud Mohamed Ihab, médaillé de bronze en -77kg aux Jeux olympiques de Rio en 2016 chez les hommes. Une catégorie où sera engagé l’une des valeurs sûres de la discipline en l’occurrence le jeune Anthony Madanamoothoo. 

La sélection mauricienne 

Dames: Roilya Rannaivosoa (-48kg), Ketty Lent (-58kg), Alison Sunee (-75kg), Emanuella Labonne (-69kg) et Shalinee Valaydon (+90kg). 

Homme: Dorian Madanamoothoo (-56kg), Anthony Madanamoothoo (-77kg), Jonathan Coret (-62kg), Dinesh Pandoo (-69kg), Valentino Félicité (-85 kg), Akshay Jeeloll (-94 kg), Alvin Jooron (+105kg) et Khelwin Juboo (-105kg)