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Rencontre avec Barlen Marday : Le winner du taekwondo

7 juillet 2017

Barlen Marday, tout fier de sa médaille.

Petit de taille et grand par le talent. Voilà comment résumer le personnage de Barlen Marday. Ce petit bonhomme au visage très sérieux a plusieurs cordes à son arc. Tantôt sportif, coach, tantôt père de famille et businessman. Cet habitant de Flacq déborde d’énergie. Son secret, sa passion pour les arts martiaux. En particulier le taekwondo, un sport qu’il adore par-dessus tout même s’il avoue avoir un petit faible pour le karaté. Mais le premier nommé reste sa discipline de prédilection.

 

«J’aime les arts martiaux. J’ai tout essayé, le ju-jitsu, le ninjitsu, le wushu etc.. mais je préfère par-dessus tout le taekwondo et le karaté. Ces deux arts martiaux ont chacun leurs spécificités. Le taekwondo c’est le travail du pied, la rapidité, la flexibilité. C’est un art très démonstratif que j’affectionne beaucoup. De plus comme je suis un peu petit on a tendance à penser que je ne suis pas fait pour ce sport. Bien au contraire j’y arrive comme toute personne de taille normale», remarque notre sympathique touche-à -tout avec un brin d’humour. 

 

Pourquoi le karaté alors? «C’est le code Budo ou la voie du guerrier qui m’inspire sans compter qu’on travaille beaucoup la rapidité des mains et le positionnement du corps», avance Barlen Marday. 

 

«C’est comme une drogue»

 

Mais comment se retrouver entre tous ces styles de combats.  Selon lui, tout est dans la tête. Il pense même avoir un don pour cela. «C’est un talent que nous avons dans la famille. Nous ne mélangeons pas les choses. Ma femme Nisha, mes deux enfants, Jordan et Lakshita sont tout aussi capables de pratiquer les deux arts comme moi. C’est rare pour une personne de pratiquer et d’enseigner deux techniques sans pour autant les confondre. Mais je ne ferais pas ça avec mes élèves. Chacun a sa spécialité», révèle cette ceinture noire quatrième dan. Avoir autant de maîtrise nécessite des années de pratique.  

 

Tout commence avec son père, Soopaya Marday. Ce dernier, employé dans la rade de Port-Louis, côtoie souvent des marins taiwanais, japonais et coréens. En fréquentant ces derniers il apprend quelques rudiments des arts martiaux. À son tour, il transmettra son savoir à ses trois enfants. Seul Barlen, l’aîné de la famille, poursuivra son apprentissage à un stade plus avancé. 

 

Il fera ses premières armes à 12 ans dans un club flacquois lorsqu’il emménage dans la région. Dès lors, débutera la belle aventure qui le mènera vers d’autres disciplines sans pour autant couper le pont avec sa discipline fétiche. «C’est comme une drogue je ne peux m’en passer», commente-t-il.  

 

Dans sa quête de perfection, notre protagoniste croisera le chemin de Mario Hung Wai Wing, l’un des pionniers du taekwondo à Maurice. Cette rencontre se révélera plus que bénéfique pour l’apprenti Barlen puisque sous la supervision de l’instructeur international, il connaîtra une belle marge de progression. «Mario est un grand entraîneur. J’ai beaucoup appris de lui que ce soit sur le plan technique, physique et mental. C’est ce savoir et les valeurs qu’il m’a inculquées comme le respect, la discipline et la solidarité que je transmets aujourd’hui à mes élèves», atteste notre petit bonhomme d’un regard plein d’espoir. 

 

Malgré ses engagements professionnels et personnels. Ce père de famille trouve le temps de transmettre sa passion aux jeunes. A la tête de trois clubs de taekwondo et autant pour le karaté, il arrive à se libérer et traverser le pays pour venir assister aux entraînements dirigés par son mentor au Centre national de taekwondo à Sable Noir. Et comme-ci cela ne suffisait pas, il donne également des formations dans des écoles pré-primaires. 

 

Une véritable fourmi se monsieur Barlen. Justement comment fait-il pour gérer tout cela ? «Il suffit juste d’avoir un bonne organisation», conclut-il d’un ton amusé. 

 


 

Une médaille de bronze à l’international

 

Barlen Marday s’est fait remarquer cette année à l’occasion de la 1st Africa Taekwondo President Groupe 2 Cup. Compétition qui s’est déroulée à Agadir au Maroc. Engagé chez les Masters 1 (40-50 ans), le Mauricien a pris la troisième place en poomsae (technique de combat) derrière un Tunisien, vainqueur du concours et un marocain, deuxième. Une prestation plus que satisfaisante selon Mario Hung Wai Wing vu que c’est la première sortie internationale de son poulain à l’extérieur du pays.«J’étais confiant que Barlen pouvait ramener une médaille. Je l’ai suivi durant toute sa préparation. Mais comme le tournoi était open, il y a eu une forte participation des pays européens et asiatiques. Ce qui a rehaussé le niveau de la compétition. En voyant tous ces pays j’avais quelques doutes. Mais Barlen s’est bien défendu. Il ne s’est pas laissé intimider par les grosses cylindrées de sa catégorie et s’est bien appliqué», analyse Mario Hung.  L’entraîneur mauricien est d’avis que Barlen Marday peut faire encore mieux dans les années avenir.

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