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17 mai 2020 17:55
La communauté sportive attend avec impatience la reprise des activités. Si aucune manifestation n’est actuellement autorisée avec le confinement dans le pays, le ministère de l’Autonomisation de la jeunesse, des sports et des loisirs (MAJSL) travaille depuis trois semaines sur un plan de relance.
Cette stratégie sera par la suite présentée au conseil des ministres dans les prochaines semaines pour être avalisée. Le ministère des Sports prévoit un redémarrage des activités en plusieurs phases. La durée de chaque cycle dépendra uniquement de l’évolution de la situation liée à la Covid-19 dans le pays.
Les athlètes de l’élite auront certainement la priorité sur les autres catégories en raison des échéances internationales. Mais ce retour aux affaires se fera dans des conditions sanitaires très strictes afin de protéger la santé des athlètes et des gens avec qui ils seront en contact.
Aucune date pour un éventuel redémarrage n’a été annoncée. Le ministère mène, en ce moment, une série de consultations auprès des fédérations avant de présenter un programme final. Les instances fédérales vont soumettre leurs propositions et c’est en fonction de celles-ci que le MAJSL finalisera son projet. Sur les 42 fédérations contactées, 32 ont déjà soumis leur programme.
Il faut savoir que les disciplines sportives ont chacune des spécificités différentes. Les sports varient entre disciplines collectives et individuelles, sports de contact ou sans et qui se pratiquent en extérieur ou en gymnase. Autant de facteurs que les officiers au Citadelle Mall vont devoir prendre en considération avant de dégager une stratégie.
Pour ce faire, plusieurs comités ont vu le jour au MAJSL et des officiers sont spécialement affectés à chaque fédération pour voir dans quelle mesure leurs plans sont réalisables. Un comité technique présidé par le directeur des sports, Samoo Pillay, pilote tout le projet. L’élaboration de ce plan se fait en se basant sur les mêmes principes que ceux des pays qui sortent du confinement à travers le monde comme l’Australie, l’Italie, entre autres.
En attendant, les responsables de sites de compétitions sont déjà sur le terrain pour faire le point sur la situation actuelle des installations sportives à travers le pays. Ces infrastructures sont fermées depuis le début du confinement et le resteront jusqu’à la reprise des activités sportives.
Le Covid-19 Bill est au centre de toutes les attentions cette semaine. Plusieurs amendements au Sports Act y figurent également, comme l’interdiction d’organiser des compétitions durant la période de la Covid-19 et de participer à des compétitions locales et internationales sans l’autorisation des autorités mauriciennes jusqu’à nouvel ordre. Une démarche qui vise avant tout à protéger la population mauricienne, selon Stephan Toussaint, ministre de l’Autonomisation de la jeunesse, des sports et des loisirs. «Nous connaissons les mesures que le monde sportif a besoin de prendre aujourd’hui afin de garantir la sécurité des athlètes, des entraîneurs, des officiels et de la population en général. Aujourd’hui, beaucoup de disciplines sont des sports de contact et cela représente un risque de contamination pour les personnes qui sont impliquées. Ces amendements visent à inciter les fédérations, les athlètes, les entraîneurs et le Mauritius Sports Council (MSC), entre autres, à prendre tous les mesures sanitaires pour garantir leur sécurité. Nous vivons une période difficile et nous n’avons aucun autre choix que celui de protéger nos athlètes et toutes les personnes du monde sportif. Je suis d’avis que nos athlètes comprennent la situation que nous traversons en ce moment», déclare Stephan Toussaint. Ce dernier avance que son ministère élabore un plan de relance pour le sport (voir plus loin) qui sera mis en place après avoir consulté toutes les instances sportives. Le but étant de s’assurer que rien n’a été oublié en matière de sécurité avant la reprise des entraînements.
Le président du Comité olympique Mauricien (COM), Philippe Hao Thyn Voon, accueille favorablement le Covid-19 Bill, notamment en ce qui concerne les amendements au Sports Act. L’homme fort de la plus haute instance du sport mauricien pense que la sécurité des athlètes est la priorité en cette période de crise sanitaire. «C’est avant tout la santé des gens qui est en jeu. Cette loi a pour but de ramener à l’ordre ces quelques personnes qui font fi des consignes de sécurité et elle est applicable aussi longtemps que le coronavirus représentera un danger pour la population mauricienne. Quand on aura traversé la crise, cette loi n’aura aucun effet sur le fonctionnement des fédérations. On a besoin d’avoir ce contrôle, sinon dès qu’il y aura un problème, on va jeter la faute sur le ministère. Ce virus est dangereux et, pour ma part, aussi longtemps qu’on n’aura pas trouvé un remède, je reste convaincu que la carrière d’un sportif peut être compromise s’il attrape la maladie. Je suis d’avis que nous devons faire des tests approfondis chez les athlètes, les encadreurs de même que les dirigeants pour nous assurer que personne n’est infecté», déclare Philippe Hao Thyn Voon.
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