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9 juin 2014 20:40
On en parle depuis une semaine. Dieu seul sait combien d’autographes il a dû signer. C’est toujours avec le même sourire et disponibilité que l’ancien footballeur français s’est prêté au jeu. Lui qui a porté successivement les maillots de Metz, Marseille, Arsenal, Villareal et Aston Villa durant sa carrière et aussi celui de la sélection française. C’est plus particulièrement sous les couleurs des Gunners qu’il est devenu célèbre, même s’il a été champion du monde avec les Bleus en 1998.
Une longue carrière qu’il attribue au sérieux. « C’est vrai qu’on m’associe toujours avec le club d’Arsenal. On me reconnaît aujourd’hui grâce à Arsenal, même si j’ai joué dans d’autres clubs. C’est un peu mon secret lorsqu’on me demande comment j’ai pu avoir une longue carrière dans le football. Il fallait aussi avoir ce plaisir de jouer et cette envie », nous dit Robert Pirès.
Aujourd’hui, notre visiteur de marque est l’ambassadeur d’Arsenal. « Je partage des relations très fortes, avec ce club, et avec Arsène Wenger. Je peux dire que j’ai évolué dans la meilleure équipe qu’Arsenal ait connue dans son histoire. C’est difficile, pour moi, de me retrouver dans la version 2013/2014 mais je respecte le choix du club, qui a pris une autre dimension en ayant recours aux jeunes pour les former pour ensuite les revendre. Mais je serai toujours fan du club », poursuit-il.
C’est la cinquième fois que l’ex footballeur vient à Maurice. La présente visite est liée à la loterie Football Samba, à l’initiative de Play On Line et Radio One. C’est avec le même plaisir qu’il vient chez nous, avoue-t-il. « Ca fait plaisir, car je sais qu’on est toujours bien accueilli dans votre pays et on est à l’aise. Moi et ma femme avons des liens très fort avec l’île Maurice ».
Parlant du football mauricien, Robert Pirès, confie ne pas connaître grand-chose mais souligne avoir entendu qu’il y a beaucoup de potentiel. « Il faut travailler très dur et surtout bien encadrer les jeunes et avoir la discipline », conseille celui qui va rehausser ces crampons très prochainement pour reprendre la compétition.
Cela va avoir lieu en Inde, dans quelques mois, à l’occasion du lancement d’un championnat de football, où Robert Pirès a été approché pour être un des joueurs phares de cette compétition dans un pays où le cricket est roi. « Ma présence servira à créer le buzz pour lancer le football dans ce pays », explique-t-il.
Pourquoi l’Inde et pas Maurice qui a besoin de ce genre de buzz pour booster cette discipline ? « Peut-être que si on m’avait approché pour un tel projet dans votre île j’aurais dit oui. Il y a l’aspect financier qui entre en jeu. Vous savez aujourd’hui on ne peut pas parler football, sans parler d’argent. Ceci ne garantit cependant pas le succès sur le terrain », répond--il.
Agé de 40 ans, Robert Pirès a côtoyé sur le terrain les Didier Deschamps, Zinedine Zidane, Laurent Blanc et autre Willy Sagnol, tous devenus entraîneurs de football. Serait-il tenté à devenir lui aussi entraîneur ? « Vous savez, si vous m’aviez posé cette question, l’année dernière, je vous aurais répondu non catégoriquement. Mais aujourd’hui, c’est une éventualité à laquelle je réfléchis sérieusement et qui me tente. L’expérience mérite d’être partagée ».
Revenant sur la saison 2013/2014 de football en Angleterre, celui qui a été dans l’équipe des Invincibles en 2003/04, se réjouit qu’Arsenal ait pu remporter un trophée (FA Cup) après 9 ans de disette. « Je suis très content pour Arsène Wenger et satisfait du parcours d’Arsenal qui s’est aussi qualifié pour la Champions League. J’ai une pensée spéciale pour Liverpool, qui a réalisé un parcours exceptionnel, mais qui a perdu le match qu’il ne fallait pas perdre contre Chelsea à Anfield. J’ai été surpris de voir Liverpool s’écrouler à un moment où on les voyait champions d’Angleterre. C’est très dommage pour eux », constate l’ancien footballeur.
Il a encore de beaux restes. C’est fini la compétition de haut niveau, mais la technique et l’intelligence de jeu sont encore là. Ceux présents mercredi au Centre national technique François Blaquart à Réduit ont pu le constater. Ils n’oublieront pas ce moment unique.
Grégory Nani, gardien de but de la sélection U17, et son coéquipier Mel Ferré, sont parmi les heureux jeunots à avoir joué avec Robert Pirès. «Ça a été un moment exceptionnel, qui restera inoubliable pour nous. Jamais j’aurais pensé jouer au football contre une grande star mondiale du ballon rond», dit le premier nommé.
Mel Ferré n’en revient toujours pas d’avoir partagé le même terrain de football avec celui qu’il a admiré avec l’équipe Arsenal et l’équipe de France. «Un moment magique. Il est toujours à l’aise avec le ballon et on peut apprendre plein de truc avec lui», ajoute le jeune footballeur.
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