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Roilya Ranaivosoa : «Ma première pensée a été pour ma famille»

19 août 2015

Après une performance moyenne aux Seychelles en 2011, Roilya Ranaivosoa a pris une belle revanche à La Réunion.

Du jamais vu en -53 kg, voilà comment on peut qualifier la performance de Roilya Ranaivosoa qui a établi un nouveau record dans cette catégorie après une performance de 82 kg à l’arraché, 105 kg à l’épaulé-jeté avec 187 kg au total olympique. Cette performance marque, du coup, une belle revanche pour la Mauricienne qui est complètement passée à côté de la compétition en 2011, lors des Jeux des Seychelles.

 

«C’est un moment de pur bonheur. Cette fois-ci, j’étais mieux préparée et prête pour la compétition. Je n’ai même pas ressenti le moindre stress et j’étais sûre de moi», déclare la jeune athlète d’origine malgache.

 

En nette progression depuis ces quatre dernières années, Roilya Ranaivosoa nous dit que sa première pensée, après sa victoire, a été pour sa famille. «Ma première pensée a été pour ma famille et mes proches qui m’ont toujours soutenue durant toutes ces années. Je leur dis un grand merci et aussi à la fédération, le ministère de la Jeunesse et des Sports, le Club Maurice, l’équipe du Trust Fund, car tout ce beau monde m’a donné cette envie d’aller chercher cette victoire, et je vais continuer à donner le meilleur de moi-même afin de faire la fierté de mon pays», avance la Mauricienne.

 

Roilya Ranaivosoa en est à sa troisième participation aux JIOI. Ancienne adepte du taekwondo, elle a représenté Maurice dans cette discipline, lors des Jeux de Madagascar, en 2007, où elle a décroché la médaille d’argent chez les -48kg. Mais comme ce sport ne figure par aux Jeux de 2011, elle s’est d’abord mise à la lutte, avant d’être appelée en équipe d’haltérophilie en 2010. Elle nous dira qu’elle a été immédiatement séduite par ce sport qui demande constamment un effort considérable. «J’ai tout de suite aimé ce sport. En haltérophilie, on est peut-être en compétition avec d’autres athlètes, mais notre premier adversaire est nous-mêmes», confie Roilya Ranaivosoa qui a maintenant les yeux rivés sur les Jeux d’Afrique qui auront lieu en septembre prochain en République démocratique du Congo.

 

 «Ma fille est une championne dans l’océan indien»

 

Du côté de sa famille, son père Sylvain Ranaivosoa ne cache pas sa joie après le sacre de sa fille à l’île Sœur. «Ca m’a fait beaucoup de plaisir d’apprendre que ma fille est une championne dans l’océan Indien. Je suis très fière d’elle et aussi de l’équipe mauricienne. Avant que Roilya ne parte pour La Réunion j’ai dit à mes amis malgaches ‘elle va vous battre’ car j’ai vu qu’elle a beaucoup progressé et qu’elle est devenue beaucoup plus forte», a commenté ce père de famille très heureux. 

 

Toutefois, ce dernier se dit très déçu de ne pas avoir eu l’opportunité de voir concourir sa fille à la télé et d’avoir eu l’agréable surprise d’apprendre le succès de sa fille à travers des proches. «Ce jour-là je suis resté devant la télévision jusqu’à trois heure du matin en espérant pouvoir voir Roilya en compétition mais il n’y a rien eu. Je m’attendais à beaucoup mieux après les Seychelles en 2011 mais ce sont mes proches qui, depuis Madagascar, m’ont téléphoné pour me faire savoir que Roilya a remporté trois médailles. Je suis vraiment déçu par toute cette organisation», confie Sylvain Ranaivosoa.

 

Dans cette famille, le sport occupe une place très importante puisque Sylvain a exercé comme jockey avant de se reconvertir en moniteur aujourd’hui. Ce dernier a représenté Madagascar à plusieurs reprises durant sa carrière tout comme ses frères qui sont eux aussi des anciens sportifs. Avec un passé aussi riche, le père de Roilya, qui a la nationalité mauricienne, a toujours encouragé sa fille dans ses choix. « Quand elle a commencé je lui ai dit quand tu te lances dans quelque chose, tu y vas à fond, et c’est ce qu’elle a fait et voyez le résultat aujourd’hui», conclut un Sylvain Ranaivosoa bien décidé à voir sa fille briller encore plus sur la scène internationale.

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