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Salman Moosa : le snooker une passion de père en fils

4 septembre 2015

Le jeune homme a remporté le MBSF Snooker Challenge Cup 2015 le 14 août.

Ce jeune de 22 ans vient de remporter le 14 août dernier le MBSF Snooker Challenge Cup 2015. Une compétition qu’il a enlevée haut la main après avoir disposé d’un Nikhil Mohabeer, en super forme, sur le score de 4 frames à 1. Cette victoire est la première de Salman Moosa dans un tournoi majeur, même si, auparavant, il avait déjà remporté le titre du tournoi national double en compagnie de son père en 2007, celui des -25ans en 2012 et 1st Division en 2013.

 

«Même si ce tournoi ne compte pas pour le classement national, le niveau est resté élevé. Car tous les bons joueurs étaient présents. Cela n’a pas été aussi simple pour moi de remporter le titre même si les résultats disent le contraire. Pour accéder à la finale j’ai dû batailler ferme contre des adversaires mieux préparés, car cela fait quelques semaines que j’ai repris la compétition. En plus, le jour de la finale Nikhil Mohabeer était dans une excellent forme», commente Salman Moosa.

 

Affronter Nikhil Mohabeer en finale n’a pas été aussi simple, nous dit Salman Moosa, car ce dernier, malgré ses 24 ans, reste un joueur très expérimenté. «Pour m’imposer, j’ai dû adopter une stratégie bien différente de lui en jouant des ‘shots’ clés pour pouvoir grappiller le maximum de points et ainsi faire la différence», avance le jeune Moosa pleinement satisfait de sa performance.

 

Joueur offensif, la passion de Salman pour le snooker lui a été transmise par son père Saleem Moosa. L’ex-star du Sunrise s’est mise au snooker à la fin de sa carrière footballistique. Un choix qui s’est avéré payant, d’autant plus qu’il a imposé rapidement sa patte dans le milieu. Et alors qu’il collectionne les titres, son fils Salman ne rate pas une miette de ses prouesses. C’est d’ailleurs en suivant le parcours de son père que le jeune s’est lui aussi laissé séduire par ce jeu de billard.

 

Fan de Man Utd et de Barcelone

 

«J’ai commencé à l’âge de 14 ans en jouant avec mon père, et cela s’est enchaîné rapidement, car, la même année, nous avons effectué notre premier tournoi de double ensemble. C’était un moment extraordinaire pour moi, car je jouais avec mon père et en plus nous avions atteint la demi-finale. Il est aussi mon mentor car j’ai beaucoup appris avec lui notamment les stratégies, la lecture du jeu entre autres. Il a une grande expérience et pour moi il n’y a pas meilleur joueur que lui dans le pays», révèle notre interlocuteur. 

 

Néanmoins, Salman Moosa nous dira que comme son père, il reste avant tout un grand fan  de foot et notamment de Manchester United, son équipe fétiche mais, aussi un peu du FC Barcelone. «Le football reste avant tout ma première passion. Au début, j’ai songé à embrasser une carrière de footballeur comme mon père, mais vu  que ce sport n’est pas aussi reluisant que ce fut le cas précédemment j’ai préféré opter pour le snooker. Toutefois, je suis et je reste avant tout un amoureux du ballon rond», déclare ce jeune sportif. 

 

Issu de la nouvelle génération de joueur qui commence à se faire remarquer à Maurice, Salman Moosa trouve que la pérennité du snooker est assurée pour les années à venir. «Ce tournoi que nous avons joué a, clairement, démontré qu’il y a une nouvelle génération qui arrive. Il y a actuellement pas mal de bons joueurs dans le pays, et les jeunes gagnent rapidement d’expériences au fil des compétitions», conclut notre interlocuteur.

 


 

Saleem Moosa : «un parcours remarquable»

 

 

En tant que père, mentor et joueur, Saleem Moosa est plus qu’élogieux à l’égard de son fils. L’ex-footballeur trouve que Salman a énormément progressé et s’attend maintenant à de lendemains meilleurs. «Salman a été formidable tout au long de ce tournoi. Il n’a pas eu l’avantage de débuter comme tête de série mais a dû passer par les préliminaires. C’est un parcours remarquable qu’il a fait mais il reste encore du travail à faire. Je pensais qu’il avait la pression, mais il est parvenu à gérer cela comme un grand. Cela prouve qu’il a pris beaucoup de maturité. Ce qui m’impressionne le plus, c’est qu’il n’a pas joué pendant un bon bout de temps, car il était en Malaisie pour ses études. Ce n’est que quelques semaines de cela qu’il s’est remis au snooker et le voilà déjà vainqueur d’un tournoi», déclare le père de Salman.

 

En tant que membre de l’exécutif de la Mauritius Billiards & Snooker Federation (MBSF), Salim Moosa pense également que les efforts de la fédération en matière de formation des jeunes ces dernières années se sont avérés payants. «Les prestations des jeunes nous ont beaucoup surpris durant ce tournoi car à partir des quarts de finales il ne restait qu’un seul joueur chevronné en compétition. Cela montre que ces jeunes ont énormément progressé. Maintenant nous allons  voir avec le ministère de la Jeunesse et des Sport comment nous pouvons toucher un plus grand nombre de jeunes en organisant des initiations dans les collèges», confie Saleem Moosa.

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