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Par Qadeer Hoybun
23 décembre 2016 04:00
Elles sont jeunes et partagent la même passion : l’escrime. Sarah Bassa et Vidushee Ramana sont deux jeunes escrimeuses qui se sont dernièrement illustrées lors du championnat open de Maurice. La compétition s’est déroulée au Dojo de Beau-Bassin et les deux jeunes filles se sont illustrées dans la catégorie des -14 ans en livrant un duel très serré en finale. Au terme de la rencontre c’est Sarah Bassa qui s’est imposée sur le fil avec un score de 15 à 14 devant Vidushee Ramana.
Une prestation remarquable pour ces deux athlètes qui pratiquent ce sport depuis quelques mois seulement.
« Je suis très contente de ma victoire. C’était inattendu, vu que c’était ma première compétition. J’ai eu la chance de gagner sur le dernier point ce qui est magique mais je dois reconnaître que mon adversaire n’a pas démérité puisqu’elle a fait un très bon match», lance Sarah Bassa qui pratique l’escrime que depuis quelques mois.
L’escrime est une discipline encore peu connue à Maurice. Si sa pratique ne date pas d’hier, par contre, sa fédération, The Fencing Federation of Mauritius (FFM), existe depuis 2012 et ce n’est que quelques années plus tard que la formation des premiers escrimeurs mauriciens a commencé. Bien que nouveau, ce sport connaît une certaine notoriété auprès des jeunes. D’ailleurs, ils sont de plus en plus à vouloir s’essayer à cette discipline où les facultés intellectuelles et physiques de la personne sont mises à contribution.
C’est justement cette particularité qui attire les jeunes vers ce sport. «On voulait faire quelque chose de nouveau», répondent à l’unanimité les deux jeunes filles. «Je ne connaissais pas ce que c’est mais j’ai découvert ce sport dans un journal. C’était une discipline noble et très peu connue à Maurice et cela m’a donné envie d’essayer. Alors j’ai fait des recherches et j’ai eu l’autorisation de mes parents pour me lancer», poursuit Vidushee Ramana.
Quand à Sarah Bassa, cette jeune étudiante du Lorette de Quatre-Bornes a découvert ce sport par l’entremise de son frère aîné, Salman. «J’ai accompagné mon grand frère à une séance d’entraînement et j’ai tout de suite aimé. L’escrime est un sport où on attend à se défendre, à avoir confiance en soi et à respecter l’adversaire. Il n’y a pas de différence entre les garçons et les filles car tout le monde s’entraînent ensemble. C’est une superbe équipe et nous avons des entraîneurs qui savent nous motiver», commente Sarah Bassa.
Encadrées par les techniciens de la FFM qui sont : Kevin Museliah, l’entraîneur et Kevin Mooken, le maître d’armes, nos deux escrimeuses s’entraînent deux fois la semaine au Dojo de Beau-Bassin. Adepte de l’escrime depuis un peu plus de six mois, Vidushee Ramana fait partie des premiers éléments féminins à s’être mis à ce sport.
«Quand j’ai commencé, j’étais un peu nerveuse le premier jour, étant donné qu’il n’y avait pas beaucoup de filles qui pratiquaient ce sport, mais lors de la deuxième session j’ai rencontré Laetitia Nolan, une autre escrimeuse, et cela m’a beaucoup motivée à continuer. L’escrime est un sport qui demande beaucoup de réflexe et de rapidité. Donc il nous faut avoir de bonnes conditions physiques», souligne Vidushee Ramana.
Du haut de ces 13 ans, l’élève du collège Maurice Curé pense que l’escrime a un bel avenir à Maurice. La jeune fille est convaincue que c’est un sport qui convient parfaitement aux filles comme aux garçons. Cette jeune étudiante invite, d’ailleurs, d’autres filles à venir découvrir l’escrime.
A l’issue de cette saison 2016, les deux escrimeuses ont déjà un avis comment ce sport peut leur être bénéfique dans la vie de tous les jours. Sarah Bassa, qui a déjà fait de la natation avant de se mettre à l’escrime, pense que cette discipline cadre parfaitement avec l’emploi du temps des collégiennes. Elle précise que le fait de s’entraîner à deux reprises par semaine ne vient pas chambouler leur emploi du temps au niveau des études. Pour sa part, Vidushee Ramana soutient que la pratique de ce sport d’épée peut être un tremplin pour s’essayer à d’autres sports. Elle avance, d’ailleurs, que, depuis qu’elle s’est mise à l’escrime, elle entend bien se lancer dans la natation.
Si leurs avis sont divers, elles ont tout de même un point en commun, celui de gravir les échelons et de pouvoir concourir sur la scène internationale. Un objectif clair et net, et qui cadre parfaitement avec les ambitions de la fédération d’escrime qui veut absolument progresser afin de se faire un nom sur la scène internationale.
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