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Par Qadeer Hoybun
5 mai 2017 12:32
Œ uvrer pour le perfectionnement du karaté à travers la Japan Karate Association Mauritius (JKAM). Cette association, qui regroupe des adeptes du shotokan, vient de voir le jour à Maurice.
La JKAM a vu le jour sur l’initiative d’un groupe d’entraîneurs passionnés par ce style de karaté. Ces derniers sont Didier Samfat (Honbu Dojo), Sunil Dreepaul (Black Eagle Triolet), Vince van der Venter (Grand Baie Dojo), Yan Samy (Shotokan Tigers de Rose-Hill), et Barlen Marday (Zen Shin Shotokan Dojo Club).
«Notre but n’est pas de fonctionner comme une fédération sportive mais plutôt comme un organisme où tous les membres sont des bénévoles. L’objectif est de faire progresser la discipline. La beauté du karaté se traduit lorsque les pratiquants arrivent à parfaitement maîtriser les techniques. De ce fait, il nous faut pouvoir nous identifier entre nous. D’où l’idée de mettre en place cet organisme», commente l’entraîneur Yan Samy.
Avec un centaine de membres, la JKAM espère compter sur le soutien de sa maison-mère pour développer le shotokan dans le pays. L’organisme mauricien s’appuiera ainsi sur l’expertise des techniciens étrangers dans le but de faire progresser le niveau des karatékas mauriciens, mais, également pour la formation de ses encadreurs.
«L’une des particularités que nous aurons en nous associant avec la JKA est que les ceintures noires seront toutes délivrées par la maison-mère, et non par les entraîneurs locaux. Ce qui fait que ces ceintures auront une certification internationale. De plus, avant d’obtenir la reconnaissance du JKA, celui-ci a envoyé un émissaire, en l’occurrence le Sud-Africain Johan La Grange à Maurice l’année dernière. Il a évalué notre niveau et c’est à la suite de son rapport que nous avons été reconnus. Ce qui montre à quel point ils sont sérieux»,souligne l’entraîneur mauricien.
Le chief instructor sud-africain a effectué une deuxième visite à Maurice cette année pour animer une formation avec les athlètes et les entraîneurs mauriciens. Ce déplacement lui a permis de faire un constat sur la progression de la discipline (voir dans l’interview).
En mission à Maurice, Johan La Grange, a, durant son séjour, fait un état des lieux sur le shotokan mauricien. Le technicien sud-africain a, également, animé des stages avec les adeptes de cet art martial dans plusieurs clubs à travers le pays. Il nous livre ses impressions dans la mini-interview qui suit.
Comment évaluez-vous le niveau des pratiquants du shotokan à Maurice ?
Tout d’abord, il faut comprendre que le shotokan est un style d’art martial très vaste mais unique en son genre. Vous pouvez être de différents pays mais la technique reste la même pour tous. Il n’y a aucune différence. Tout doit être uniforme partout et c’est ce que nous sommes en train de faire à Maurice. Je pense qu’il y a une bonne opportunité dans le pays pour le développement de ce style. J’ai pu voir à l’œuvre des jeunes mauriciens qui ont d’énormes potentiels. Je trouve que c’est de bon augure mais bien sûr il y a encore du travail à faire.
C’est votre deuxième visite après 2016, avez-vous constatez des changements ?
J’ai vu une certaine progression. Les responsables des clubs ont mis en place un organisme qui est enregistré avec le Japon. Ce qui est un bon début et ils ont aussi commencé à s’entraîner ensemble ce qui a permis de faire progressivement évoluer les choses. Je trouve que c’est une bonne idée, vu qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. Et c’est un peu le but de ma venue, car il faut que tout le monde soit sur la même longueur d’onde, et, pendant ces quelques jours, nous avons essayé de changer certaines bonnes vieilles habitudes.
Le shotokan se pratique-t-il en compétition ou est-ce un art de vivre ?
C’est un art martial mais aussi une façon de vivre. Le shotokan peut se faire en compétition où il est bon de tester ses capacités. D’ailleurs, il y a de grandes manifestations internationales comme les Championnats du Monde de la JKA dont l’édition 2017 se disputera en août à Limerick en Irlande. Ce sont des événements où participent plus d’une soixantaine de pays avec un niveau très élevé. Sinon, vous pouvez le faire pour votre enseignement personnel, puisque vous êtes amené à vous perfectionner encore et encore tout en donnant un sens à votre vie.
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