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Shotokan Tigers Martial Art Association : Le karaté, un art de vivre

4 octobre 2016

Le karaté est un art martial ou un sport de combat très connu à travers le monde. Mais pour beaucoup de ses adeptes qui ont à cœur son code de déontologie (la voie du guerrier) c’est aussi un art de vivre où la maîtrise du corps et de l’esprit prend toute son importance. C’est ce que l’entraîneur Yan Samy essaye de transmettre à ses élèves du Shotokan Tigers Martial Art Association à Rose-Hill. 

 

Ce club de karaté opère depuis trois ans maintenant, et compte,déjà, une quinzaine d’élèves. Ceinture noire de deuxième dan de la Fédération internationale de Shotokan Karaté, Yan Samy offre des cours de karaté aux jeunes de 6 à 19 ans. Son club, le Shotokan Tigers Martial Art Association, qui est actuellement en quête de reconnaissance auprès des autorités locales, a une particularité bien distincte.

 

«Le Shotokan Tigers Martial Art Association n’est pas juste un club où on enseigne le karaté pour se défendre ou pour la compétition. Ce club se veut avant tout être une école de vie qui apporte un plus dans le quotidien des gens. Comme les bonnes manières, le respect des autres, la discipline, la maîtrise de soi et aussi comment évoluer en société. Des valeurs qui sont en train de disparaître dans notre société moderne», souligne Yan Samy.

 

Alcool et drogue 

 

Selon ce dernier, bon nombre de jeunes n’ont aucune notion des valeurs morales et fondamentales de la société. Ce qui explique pourquoi beaucoup de jeunes se laissent facilement tenter par des fléaux tels que  la cigarette, l’alcool, la drogue et d’autres méfaits encore. L’entraîneur de 35 ans est d’avis que les enseignements qu’un jeune bénéficiera à travers la pratique d’un art martial, vont lui permettre d’avoir un meilleur contrôle sur sa vie tout en sachant gérer tous ces éléments de même que ses fréquentations.

 

«Cela ne veut pas dire que la personne ou le jeune ne parlera pas aux gens. Bien au contraire, il sera quelqu’un de très cordial et très amical, mais il ne va pas se laisser influencer, ni avoir une mauvaise fréquentation et en aucun cas se battre. C’est justement là qu’entre en jeu l’enseignement du karaté»,explique l’entraîneur mauricien.

 

D’ailleurs, c’est pour ces raisons nous dit-il, que des parents viennent le voir afin d’enseigner à leurs enfants la voie du karaté. Il faut dire que le bouche à oreille a, également, contribué à cela.

 

«Bon nombre de parents viennent vers moi car, dans la plupart des cas, leurs enfants débordent d’énergie. Il y a d’autres qui sont un peu difficiles à contrôler. Toutefois, après avoir passé quelques semaines au club, on note un changement dans leurs attitudes», commente l’encadreur rosehillien.

 

Pour expliquer cela, Yan Samy s’appuie sur le respect et la discipline qui règnent au sein du groupe lors des séances d’entraînements.

 

«Je ne commence pas à entraîner l’élève dès le premier jour. Au contraire, je le laisse le soin d’observer ce qui se passe durant la session afin qu’il puisse comprendre ce qui se passe. Il apprendra automatiquement ce qu’il faut faire et ne pas faire. Du moment où il aura compris tout cela, il décidera par lui-même de revenir. Et c’est à partir de là que commencera sa formation»,avance le mentor du club.

 

Yan Samy précisera, cependant, que le choix de faire du karaté, n’est pas imposé à l’enfant mais qu’il laisse plutôt le choix à celui-ci d’en décider.  .

 

Le coach du club de Rose-Hill ajoutera aussi que ceux qui débutent sont toujours soumis à une période d’adaptation. Le temps pour lui d’avoir un aperçu du potentiel de l’enfant et de son caractère. Les élèves sont, également, soumis à certains codes tout au long de leur apprentissage, comme de toujours se montrer disciplinés et respectueux envers les autres. Il est également interdit aux élèves de se battre au risque de se faire renvoyer de l’école. Des règles bien définies qui témoignent de la volonté de transmettre des valeurs indispensables à la jeune génération.

 


 

Qui est l’entraîneur Yan Samy

 

Le mentor du Shotokan Tigers Martial Art Association a fait ses débuts dans le karaté il y a huit ans. Ancien joueur de football, le destin de ce dernier a brusquement chaviré à la suite d’un accident de la route. Victime d’une dislocation de la hanche, Yan Samy a été contraint de mettre un terme prématurément à sa carrière de footballeur. Toutefois, ce dernier n’a pas pour autant perdu sa passion pour le sport en se reconvertissant dans le karaté. «J’ai découvert une deuxième passion pour cette discipline. Faire du karaté est devenu une drogue pour moi, sans cela je suis malade. La pratique de cet art martial m’a permis de surmonter bien des épreuves après mon accident et aujourd’hui je veux transmettre cela aux jeunes», relate Yan Samy.

 

L’entraîneur mauricien a effectué son apprentissage sous la supervision du sensei Abide Mandary au Kobukan Martial Art Association à Quatre-Bornes. Après sa formation, Yan Samy lancera à son tour le Shotokan Tigers Martial Art Association à Rose-Hill.

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