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1 février 2017 12:32
Comment avez-vous vécu vos premiers jours comme ministre de la Jeunesse et des Sports?
J’ai vécu une semaine très chargée, mais je dois dire que cela a été une belle semaine où j’ai pu prendre mes premiers repères notamment en prenant connaissances des priorités de ce ministère mais aussi de son personnel avec qui je vais travailler. J’en profite pour dire un grand merci au nouveau Premier ministre, Pravind Jugnauth, de m’avoir confié la responsabilité de la Jeunesse et du Sport.
Est-ce un ministère facile à gérer ?
Je vais reprendre ce que j’ai dit après ma nomination. Je suis un très bon nageur et qu’on me jette dans une mer calme ou démonté comme Gris-Gris, je vais nager. Je suis là en tant que ministre de la Jeunesse et des Sports et je suis prêt à relever le défi.
Vous avez affirmé que vous voulez que Maurice devienne une nation sportive. Que comptez-vous faire pour que cela devienne une réalité ?
Il faudra d’abord revoir les infrastructures sportives pour s’assurer qu’elles soient à la disposition des fédérations et du public. J’ai aussi une pensée spéciale pour nos amis les handicapés et j’aimerais savoir si eux aussi y ont accès. C’est toute une campagne qu’il faudra faire et il faut aussi sensibiliser les Mauriciens encore plus à la pratique du sport.
Quand est-ce que vous allez rencontrer les responsables des fédérations et les athlètes pour présenter votre vision du sport comme ministre ?
Je pense le faire au plus vite et si possible durant la semaine. Il y a un jour de congé en milieu de semaine, mais nous allons voir comment nous pouvons rencontrer les dirigeants et les sportifs au plus vite.
Avez-vous un message pour la communauté sportive ?
Le ministère de la Jeunesse et des Sports est là pour les jeunes et je veux dire à ces derniers que je souhaite voir une jeunesse bien dans sa peau et dans ses baskets. Pour le sport, je dirais que Maurice peut briller dans toutes les disciplines et nous allons travailler pour cela. En ce qui concerne les Jeux des îles de l’océan Indien, nous ferons tout pour que cet événement soit inoubliable et pour améliorer notre dernière performance en terme de médailles.
Le handling-over entre cet habitant de Cité Malherbes et son prédécesseur s’est effectué, face à la presse, mardi, au siège du ministère à la Citadelle Mall à Port-Louis. Il été prévu que le nouvel homme fort du MJS rencontre les présidents des diverses fédérations sportives, ce mercredi après-midi, au gymnase de Phoenix. Une convocation a été envoyée à la presse dans ce sens avant que cette rencontre soit renvoyée à quelques heures du rendez-vous. Un exercice qui pourrait avoir lieu cette semaine (voir plus loin). N’empêche que Stéphan Toussaint a reçu le président du Comité national olympique mauricien (CNOM), Philippe Hao Thyn Voon.
Jean Christophe Stéphan Toussaint a été Education Officer pendant 21 ans au collège de Notre-Dame de Curepipe et été actif sur le plan social à Curepipe. Cela fait 12 ans qu’il est membre du parti Militant Socialiste Mauricien (MSM) et quitte rarement ses chemises oranges. Il a été élu lors des élections générales de décembre 2014 sous la bannière de l’Alliance Lepep dans la circonscription N° 17 Curepipe-Midlands en terminant deuxième avec 15 497 voix.
Stéphan Toussaint est père de trois enfants et est passionné de lecture, de musique et de théâtre. Il porte un vif intérêt pour le football et est fan de Liverpool. Il a pratiqué le cross-country et les courses de fond pendant sa scolarité. D’ailleurs, il affirme faire du jogging tous les jours.
Vivian Gungaram, Association mauricienne d’Athlétisme : «C’est un nouveau ministre qui a pris les rênes du sport mauricien et ce que nous souhaitons est qu’il soit entouré par des gens qui ont une connaissance du sport et qui sont capables de le conseiller pour mener à bien ses actions. C’est un aspect très important, car tous les ministres qui sont mal entourés ont fini par échouer dans leurs missions. Si notre ministre de la Jeunesse et des Sports arrive à comprendre le sport, alors il pourra très bien faire et laissera même son empreinte dans le paysage sportif mauricien.»
Yousouf Bayjoo, Fédération mauricienne de Tir à l’Arc : «Notre souhait est d’avoir un ministre qui prône le dialogue. Ce que je souhaite est qu’il rencontre chaque instance individuellement pour discuter de ce qui marche, et ce qui ne va pas au lieu de rencontrer tout le monde d’un seul coup. Chaque discipline a ses spécificités. Si le ministre peut accorder une heure à chaque instance pour cet exercice, et, par la suite, garantir un suivi ce sera bénéfique pour le sport. Il y a, aussi, le nouveau Sports Act où certains points ont besoin d’être clarifiés pour permettre son implémentation. Et concernant le budget des fédérations, on ne peut pas continuer à nous donner notre allocation aux compte-gouttes. Ce serait plus facile si les fédérations ont leur argent en deux ou trois tranches, car cela nous cause problème quand nous avons des délégations qui partent à l’étranger.»
Indiren Ramsammy, Association mauricienne de Boxe : «Il doit être à l’écoute des fédérations car nous sommes les mieux placés pour dire ce qui convient le plus à notre discipline. Notre but est l’avancement du sport et c’est sûr que nous ne lui demandons pas non plus de tout accepter, mais qu’il nous laisse la chance de nous justifier avant de prendre une décision. Le sport sortira gagnant et lui aussi avec car lorsqu’on envoie des athlètes en préparation à l’étranger c’est pour qu’ils progressent et ramènent de bons résultats. Je dirais que si nous visons grand, les investissements doivent aussi suivre.»
Qadeer Hoybun et Rehade Jhuboo
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