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Supportrices : Femmes et foot font bon ménage

27 janvier 2016

Nilima Pydatalli est tombée dans la marmite du football grâce à Yash Veeranah.

Plus fidèles supportrices que ça tu meurs ! Leurs présences sont remarquées dans les gradins de nos divers stades abritant les matchs de l’élite. Ce sont des Wife and Girls (WAGs) version mauricienne qui ratent rarement une rencontre de football surtout lorsque leur tendre moitiéest sur les terrains. Notre gardien de but n° 1 du Club M, Kevin Jean Louis, peut compter sur le soutien indéfectible de sa fiancée Martine Emilie, peu importe s’il porte les couleurs de la sélection nationale ou de son club, Pamplemousses SC. La jeune femme est toujours présente pour assister aux prouesses et la belle détente de son cher footballeur. C’est ce dernier qui a inculquéla passion du football à notre interlocutrice. Ça fait quatre ans que cette belle histoire d’amour dure.

 

« C’est Kevin qui m’a encouragé à suivre le football. C’est pourquoi je viens aux stades pour l’encourager à ma manière», nous dit-il. C’est aussi le cas pour Nilima Pydatalli, qui est tombée dans la marmite du football grâce à Yash Veeranah, son fiancé qui évolue chez le Curepipe Starlight SC et au sein de la sélection nationale de Maurice. L’amour l’a menée jusqu’au porte des stades et depuis elle est devenue une visiteuse régulière.

 

« Si Yash n’était pas footballeur c’est sûr que jamais je n’aurais suivi  le football local. Au début, j’assistais aux matchs   pour voir évoluer Yash. Maintenant je vais voir mon club préféré, le Curepipe Starlight SC et mon Club M. C’est devenu un devoir pour moi d’assister aux matchs de ces équipes-là. Et dire que 5 ans de cela je ne connaissais rien au football mauricien  et ‘zordi mo conten nou football’. Je peux même dire que je suis le football mauricien plus que le football étranger», raconte la jeune femme. Comme nos deux interlocutrices, il y a aussi Quincy Macoa, qui vit la même passion pour le football. Ce n’est autre que l’épouse de Yannick Macoa, gardien de but de La Cure Sylvester SC.

 

Elle, c’est grâce au foot qu’elle a connu l’homme de sa vie. « Je me rappelle que j’accompagnais souvent mon père sur un terrain de football alors qu’il était dirigeant du PAS Mates. L’ambiance qui régnait m’a attirée à suivre cette discipline, alors que je pratiquais le basket-ball. J’avais 16 ans lorsque j’ai fait la connaissance de Yannick qui est devenu par la suite mon homme- araignée», relate-t-elle. C’est avec beaucoup de passion, comme tous vrais fans, que nos interlocutrices vivent chaque match, avant et après. Martine Emilie dit que « dès fois j’ai un peu peur pour lui et je suis stressé. Mais je suis confiant en ses capacités et cela me rassure », dit-elle.

 

Si nos WAGs mauriciennes reconnaissent que le football mauricien a pris une nouvelle dimension sous l’ère de la professionnalisation, qui entame sa deuxième saison, il existe des choses à revoir ou à améliorer pour attirer davantage de gens vers les stades,  la plupart clairsemés à l’exception de celui de St- François Xavier.

 

Quincy Macoa est souvent dans les gradins de ce stade portlouisien pour les matchs à domicile de La Cure Sylvester SC. « Je crois qu’il faudrait donner des cartes complémentaires aux parents des joueurs pour les encourager davantage à venir aux stades. Puis, il y a un gros travail à faire pour changer l’image que les gens ont du football mauricien», explique cette habitante de Pointe-aux-Sables et qui préconise de revoir le confort dans les stades et la qualité de l’arbitrage.

 

« On dit souvent qu’il y a des jurons dans les stades. Mais cela existe aussi bien ailleurs, comme en Angleterre, en France, en  Italie et j’en passe et ça fait partie du folklore.  Regardez l’ambiance qui existe lorsque La Cure Sylvester SC est en action. Les encouragements du public poussent les footballeurs à se surpasser. Ensuite chacun rentre tranquillement à la maison», explique la jeune femme, mère d’une fille nomme Kiara, âgée de 2 ans.  « Il n’y a plus de bagarre comme c’était le cas dans le passé. Les gens ne doivent plus s’asseoir dans un salon pour écouter ce que les autres pensent de notre football pour ensuite bâtir une mauvaise perception. Ils doivent venir vers les stades », ajoute-t-elle.

 

De son côté, la fiancée de Yash Veeranah formule plusieurs suggestions pour améliorer l’image de notre football pour attirer davantage de spectateurs. « Il faut plus de publicités dans les médias autour des matchs, il faut aussi améliorer les stades, organiser les matchs àdes jours et des heures plus convenables, accorder des facilités de transport pour permettre aux gens de se rendre aux stades et que l’entrée soit gratuite !».

 

Aimer le football c’est une passion et ça se vit tout près de l’action et non devant un écran.

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