Pour cette dernière étape de cette première semaine du Tour de France, les coureurs goûteront à une nouveauté sur la Grande-Boucle, au moins chez les hommes : les chemins blancs (non goudronnés). Ces segments irréguliers, revêtus de graviers blancs et très poussiéreux sont bien connus pour être empruntés sur la Strade Bianche et le Paris-Tours.
Lors du Tour de France femmes avec Swift en 2022, ces mêmes chemins avaient été inaugurés lors de la 4e étape avec la victoire de Marlen Reusser (SD Worx). Au total, 32 kilomètres sont concernés par ce revêtement, répartis en 14 secteurs dont 6 dans les 30 derniers kilomètres. Évidemment, ce tracé a déjà été reconnu par les différentes équipes puisqu'il peut aussi bien permettre à un spécialiste de ce revêtement de filer ou handicaper un favori qui y serait moins à l'aise que sur l'asphalte. Tout ça, sans parler des crevaisons ou des risques de chute, ni même évoquer la pluie, qui pourrait alors rabattre complètement les cartes.
Les coureurs n'auront pas uniquement les chemins blancs comme seule difficulté de la journée lors de cette 9e étape autour de Troyes d'une longueur de 199 km. Quatre montées sont également au programme de ce tracé dans les cent-vingt-deux premiers kilomètres : la Côte de Bergères (1,7 km à 5,2%), la Côte de Loches-sur-Ource (1,5 km à 5,2%), la Côte de Val Frion (2,2 km à 5%) et la Côte de Chacenay (3 km à 4,3%). Vous l'aurez compris, en ce dernier jour de la semaine, il faudra savoir grimper les bosses et ne pas se faire piéger par ces chemins blancs en Champagne pour espérer se disputer la victoire. Sur ce tracé, difficile de pronostiquer un vainqueur, car de nombreux éléments entrent en ligne de compte. Troyes est la ville-étape pour la 10e fois de son histoire et accueille le départ et l'arrivée de cette étape du Tour où Marcel Kittel a levé les bras au sprint en 2017.