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6 septembre 2018 14:48
Champion d’Afrique des moins-de-23 ans. Voilà un titre qu’on va associer au jeune triathlète mauricien Gregory Ernest. Ce dernier s’est distingué lors des derniers championnats d’Afrique de triathlon, le week-end dernier, à Rabat, au Maroc. Il a terminé son parcours dans le temps de 1 :58.26 (1500 m de natation, 40 km de vélo et 10 km de course à pied) et prend aussi la deuxième place au classement général à 16 secondes du vainqueur final, le Marocain Badr Siwane.
«Ces championnats d’Afrique se sont très bien passés pour moi. Je peux dire que le contrat a été rempli, avec un titre de champion d’Afrique espoir et vice-champion en élite. Un titre continental qui fait plaisir. Je termine à 16 secondes du vainqueur au général. C’est vraiment très peu, surtout sur distance olympique», confie cet habitant de Glen Park (Vacoas). Toutefois, ce sacre laisse un goût amer à Gregory Ernest.
Il estime qu’il aurait pu réaliser le doublé lors de cette compétition africaine en raflant la mise au classement général, et pointe du doigt la Fédération mauricienne de triathlon (FMTRI). «J’aurais pu gagner la course au général, si les choses étaient faites correctement par la fédération, qui aurait dû faire les choses comme il se doit en temps et lieu. N’empêche que j’ai pu compter sur le soutien de mes parents, proches, coach, amis et sponsors», lâche le triathlète de 20 ans. Il remercie ainsi le ministère de la Jeunesse et des Sports, et ses sponsors, Phoenix Beverages, Giant Corbeil, Ergysport et Aquaman.
Revenant sur son parcours dans cette compétition, Gregory Ernest estime qu’il a su bien gérer les étapes importantes. «J’ai trouvé que le parcours était bien, avec une natation tactique, un vélo où il fallait rester vigilant, car la route était trempée et le train très roulant. Franchement vous dire, je m’attendais, effectivement, à gagner car j’étais bien dans ma peau, et que c’était la course à ne pas rater», confie le jeune homme.
C’est à partir de 2012 que Gregory Ernest a commencé à s’essayer au triathlon. Son père, Josian Ernest, y est, certainement, pour quelque chose. «Il m’a toujours dit que les trois sports les plus durs à pratiquer demeurent la natation, le cyclisme et la course à pied. Comme j’étais déjà un nageur à l’âge de 7 ans, et que je pratiquais la course à pied, je me suis lancé dans le triathlon sur les conseils de mon père. Cette discipline me plaisait beaucoup et je prenais vraiment plaisir dans les courses de fond», raconte le sociétaire du club d’ENVY (Elan Nautique du Val d’Yerres) d’Epinay Sous Senart Triathlon, au sud-est de Paris.
Et les résultats ne se sont pas fait attendre pour le nouveau venu du triathlon mauricien. Gregory Ernest décroche le titre de vice-champion d’Afrique en 2012 dans la catégorie jeune (youth) et obtient aussi sa première sélection dans l’équipe nationale. «J’avais bien commencé mes premières courses à Maurice avec une bonne motivation», relate-t-il. C’est ainsi qu’il s’y consacre entre 16h et 20h par semaine, et entre 30h et 33h lors des stages de préparation.
De plus, cette discipline lui a apporté de bonnes choses dans la vie. «Le triathlon m’a apporté de bonnes formations qui vont être utiles plus tard. Je puise mon courage de cette passion que j’aie pour le triathlon, et de ces personnes qui ont toujours été derrière moi. J’en profite pour adresser un mot à mes parents, qui ont toujours fait des sacrifices pour moi. Je voudrais leur dire un grand merci. Auparavant, je me battais aussi pour les mauvaises paroles d’une certaine personne, mais j’ai réalisé que je ne devais pas penser à cela et réussir pour moi d’abord et pour les personnes qui me soutiennent», nous dit le jeune champion d’Afrique.
Ce dernier ne compte pas souffler, car il a les yeux rivés sur d’autres objectifs. D’abord, il veut aider son club (qui évolue en deuxième division en France) à briller. «Mes objectifs immédiats c’est de réaliser une bonne saison avec mon club et de viser une participation à la Coupe du monde en Italie». Il est à suivre dans les mois à venir.
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