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Par Elodie Dalloo
31 mai 2025 20:09
Elle peut pousser un ouf de soulagement. Le cauchemar de Swasti Ramsalia a enfin pris fin devant la cour intermédiaire ce jeudi 29 mai lorsque la magistrate Keshri Soochit a reconnu la légitime défense dans une affaire où elle était poursuivie pour wounds and blows causing death without intention to kill. Elle était défendue par Me Arvin Luchmun. Le 14 janvier 2020, à Vacoas, elle avait infligé un coup de couteau mortel à son compagnon Kisnen Veerabudren, 45 ans, après une énième dispute.
Aux enquêteurs, Swasti Ramsalia avait déclaré que le ton serait monté entre son compagnon et elle ce jour-là parce qu’elle avait regagné son domicile un peu plus tard que d’habitude après avoir récupéré leur fille à l’école. Son bourreau l’aurait alors agressée avec une planche à découper sous les yeux de leur enfant, ne lui laissant d’autre choix que de se défendre avec un couteau de cuisine. Après avoir vu Kisnen Veerabudren s’écrouler sur le matelas, ayant perdu beaucoup de sang, elle a elle-même alerté la police et les premiers secours. Cependant, ces derniers n’ont pu que constater le décès de la victime en arrivant sur les lieux. L’autopsie pratiquée par les Dr Maxwell Monvoisin et Shaila Jankee-Parsad, médecins légistes de la police, a attribué sa mort à une stab wound to the chest. Depuis le début de l’enquête, Swasti Ramsalia l’a toujours affirmé : «Je n’avais pas l’intention de le tuer ; j’ai juste utilisé le couteau pour qu’il se calme.»
Leur fille, âgée de 12 ans au moment des faits, avait également été entendue par les enquêteurs. Témoin de la scène, elle a confirmé la version avancée par sa mère, ajoutant que celle-ci était une femme battue, des faits qu’elle a évoqués devant le tribunal pour appuyer le témoignage de celle-ci. D’ailleurs, Swasti Ramsalia aurait fait des allers-retours à l’hôpital et au poste de police après les violentes disputes et aurait même déjà bénéficié d’un Protection Order. Cependant, ce document n’était pas à jour au moment où le drame est survenu.
Dans son verdict, la magistrate a pris en considération l’état émotionnel de Swasti Ramsalia au moment des faits. Elle a reconnu que cette dernière avait été agressée de manière violente et qu’elle s’était retrouvée dans un état d’agitation. Elle a aussi pris en compte l’historique du comportement agressif de Kisnen Veerabudren, fiché comme récidiviste et arrêté une dizaine de fois pour des cas de drogue, d’agression et de vol. La magistrate a conclu que le sentiment d’inquiétude de l’accusée, qui craignait pour sa sécurité et celle de sa fille à ce moment-là, était justifié. La légitime défense a donc été retenue et Swasti Ramsalia a été déclarée non coupable.
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