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Par Cloé L'Aimable
8 novembre 2025 11:40
C’est une nouvelle étape pour Tripes, jeune producteur mauricien passionné qui vient tout juste de sortir son premier E.P, «Sega Tron», sous le label français reconnu de bass music Paradoxe Club. Avec ce projet, il propose un son unique, à la croisée du séga mauricien, du maloya réunionnais et d’influences sud-asiatiques, moyen-orientales et africaines, le tout porté par une électronica puissante et expérimentale.
Derrière ce nom intriguant se cache Jatin Ramlowat, un étudiant mauricien de 22 ans, actuellement en troisième année de communication à l’Université de Maurice. Producteur depuis l’âge de 13 ans, il a choisi le nom Tripes, anagramme du mot esprit, pour refléter sa manière d’aborder la musique : instinctive, sincère et profondément ancrée dans ses racines.
Pour certains, la musique électronique peut sembler étrange ou inhabituelle. Mais en écoutant attentivement, on découvre un univers riche, vibrant, tissé d’émotions et d’expérimentations. Et c’est justement dans cet espace sonore que Tripes s’exprime le mieux, en repoussant les frontières entre les styles et les cultures.
Grand amateur de house et de techno, Tripes s’inspire aussi de la richesse de la scène locale : du séga au dancehall, du ragga au shatta. Il y mêle des rythmes venus d’ailleurs, comme le thappu sud-indien, le kuduro angolais ou encore le gnawa marocain, pour créer une mosaïque sonore à la fois énergique et planante. Malgré son jeune âge, Tripes a déjà une belle expérience. Il a travaillé deux ans pour un label local, participé au premier Boiler Room de l’océan Indien en 2024, tenu une résidence d’un an sur Oroko Radio, et signé plusieurs mixes pour Rinse UK.
Avec tout ça, Tripes prouve qu’au-delà des frontières, la musique reste avant tout une question d’émotion, d’audace… et d’esprit.
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