Publicité

Vinesh Teewaree succombe à ses blessures

6 septembre 2018

Cet habitant de Petit-Raffray a succombé à ses blessures après trois jours d’hospitalisation.

Ce que craignaient ses proches a fini par se produire. Moonesh Sharma Teewaree, 36 ans, plus connu comme Vinesh, a poussé son dernier soupir, le lundi 16 avril. Cet habitant de Petit-Raffray avait été admis, en urgence, à l’unité des soins intensifs de l’hôpital de Pamplemousses trois jours plus tôt. Cela, suite à un terrible accident de la route.

 

Selon la police, il rentrait du travail lorsque sa moto a dérapé et a terminé sa course contre un pylône électrique. Le rapport d’autopsie indique qu’il a rendu l’âme suite au choc causé par ses multiples blessures. Son père, Ramdeal, 61 ans, le confirme : «Mon fils a beaucoup souffert. Il était couvert de bandages lors de ses funérailles.»

 

L’accident qui a coûté la vie à Vinesh s’est produit à une jonction à Fond-du-Sac, le vendredi 13 avril, vers 16 h 30. Le jeune homme travaillait comme chauffeur chez Tea Blenders Ltd, à Solitude. «J’ai eu le choc de ma vie en apprenant la nouvelle. Je me suis rendu sur place à moto. La police avait déjà fait le nécessaire pour transporter mon fils à l’hôpital», raconte Ramdeal.

 

La moto de son fils se trouvait dans un sale état, dit-il : «La roue avant avait éclaté après la collision. La partie avant était également sérieusement endommagée. Un infirmier lui avait prodigué les premiers soins après l’accident. C’est ce qu’un boutiquier m’a dit. Les deux policiers qui étaient sur place m’ont remis le portable de mon fils.»

 

L’accident se serait produit lorsque Vinesh effectuait un dépassement. «Mon fils doublait un véhicule lorsqu’il s’est retrouvé en face d’un autobus, qui doublait lui aussi un autre autobus. Il s’est déporté pour ne pas heurter l’autobus et il a dérapé. Le choc contre le pylône a été d’une rare violence. Mon fils a été grièvement blessé», confie Ramdeal.

 

Ce dernier soutient que la violence de l’impact était telle que les poumons de Vinesh ont été perforés. Sa colonne vertébrale et plusieurs de ses côtes ont aussi été fracturées. «Mon fils était méconnaissable sur son lit de mort», se lamente Sakoon. Cette mère de 59 ans est inconsolable depuis que son fils unique a perdu la vie. Vinesh était l’aîné de ses enfants. Ses deux sœurs et ses parents caressaient le rêve de le voir marié.

 

«Li ti fini ranz so lakaz. Nou ti fini koumanns rod tifi pou li. Enn sel kout tou nou bann plan tomb dan dilo», pleure Sakoon. Cette dernière et son époux attendent la fin des rites funéraires pour décider de la marche à suivre. Le couple envisage d’entamer des poursuites contre le ministère de la Santé : «Le SAMU n’est jamais venu malgré les nombreuses sollicitations», s’insurge Ramdeal.

 

Et d’ajouter : «Plis ki trant minit mo piti inn res koumsa mem emba. Boutikie-la kinn rakont mwa sa. Fode bann dimounn inn fer pression pou ki lapolis pran li pou ale lopital. Enn sans ti ena enn infirmier kinn pass par la kinn donn li bann swin ki bisin avan bouz li. Kit fwa mo garson ti pou ankor vivan si SAMU ti vini.»

 

Le ministère de la Santé n’a pas souhaité faire de commentaire dans la mesure où il n’y a pas encore eu de plainte.

Publicité