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Ally Johur | Profession : habilleur de magasins

28 juillet 2017

Le businessman a trouvé la bonne idée !

Donnez-lui un emplacement vide. Un entrepôt ou une petite échoppe : qu’importe !  En quelques carnets de commandes, ce spécialiste de l’habillage de magasins vous livre tout ce dont vous avez besoin pour faire de votre rêve de commerçant une réalité. Ally Johur est un peu un génie de la lampe des boutiques. D’ailleurs, son store, c’est un peu la caverne d’Ally. Dans tous les recoins de cet immense espace de stockage, il y a des mannequins (vous n’en avez jamais vu autant de votre vie !), des luminaires, des exemples de comptoir, des racks en aluminium, métal chromé ou inox. Mais aussi des stands pour lunettes et chaussures. En balade dans son warehouse, on découvre aussi des porte-vêtements qui se fixent au plafond de ces boutiques qui ne peuvent avoir des étagères traditionnelles… Il fallait y penser ! 

 

Comment ça fonctionne ? Le client vient avec son concept, ses recommandations ou celles de son décorateur d’intérieur et Ally lui fournit tout ce dont il a besoin. Ce secteur d’activité, Ally Johur est tombé dedans un peu par hasard. Comptable de profession, dans les années 2000, il se rêve entrepreneur. Et quand l’entreprise pour laquelle il travaille ferme ses portes, il n’a d’autre choix que de se lancer dans le vide. Ses premières missions : le prêt-à-porter pour femmes et enfants. Il est grossiste, vend aux magasins, découvre les mauvais payeurs et fait de grosses pertes.  

 

Néanmoins, il persévère, continue à faire son shopping dans les pays d’Asie, notamment à Singapour où il entend parler d’aménagement de magasins : «Ça m’a tout de suite intéressé. Je connaissais les commerçants et je savais qu’ils avaient souvent des problèmes à présenter leurs produits. Je me disais : il n’y a personne qui fait ça à Maurice ! J’ai posé des questions, j’ai bouquiné.» Et il commence simplement : avec des photos dans un catalogue (en mode flip file). Aujourd’hui, les choses se font sur l’ordinateur, bien évidemment ! En parallèle, il s’improvise propriétaire de magasin avec sa marque déposée, One Up, à Rose-Hill (d’ailleurs sa fille s’occupe d’une autre boutique qui se trouve au centre commercial de Trianon) et conceptualise et manufacture les sacs en papier. 

 

Avec le temps, il a appris ces choses qu’on n’enseigne pas : «Les boutiques de vêtements orientaux aiment bien les mannequins à la peau blanche et aux yeux bleus. Pour ceux qui ont une clientèle touristique, il faut un peu de couleur.» D’ailleurs des mannequins, il en a pour toutes les demandes et toutes les bourses. Les plus chères sont certifiées CEE (validée par l’Union européenne) et il les exporte même vers les îles de la région. Et dans tout ça, ce qui lui fait plaisir, c’est qu’on lui donne… un emplacement vide !

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