Anaïs Lionnet : la fille qui rêvait de paillettes

Elle semble avoir grandi avec une aiguille et des ciseaux à la main. Et la réalité n’est pas bien éloignée de ce constat car toute l’enfance d’Anaïs Lionnet a été bercée par les images de sa mère, couturière depuis plus de 25 ans – et qui s’est inspirée de Pierre Laurent, le premier couturier mauricien à avoir fait de la haute couture et auteur du livre Histoire de la Couture –, en train de confectionner des robes. C’est d’ailleurs à l’âge de dix ans que la jeune femme a commencé à coudre. Et depuis, plus rien n’a d’importance pour la jeune styliste qu’elle est devenue.

Après s’être essayée à la confection des robes «artisanales», Anaïs Lionnet, 24 ans, se lance maintenant dans le prêt-à-porter. Son style, dit-elle «est un mélange d’élégance et de transparence, sans pour autant tomber dans la vulgarité». Quand celle-ci fait des vêtements sur mesure, elle «prend en ligne de compte le budget» de ses clients et met tout en œuvre pour les satisfaire. Le but de celle qui se décrit déjà comme une «styliste, leader, artiste et entrepreneuse» à part entière est «de toucher la jeune génération sans négliger les femmes mûres». En effet, pour Anais Lionnet, la mode est «une entreprise comme toutes autres», dans laquelle elle pourra s’épanouir. Et quoi de mieux que de pouvoir vivre de sa passion !
 

Cette passion, elle l’alimente et la cultive en suivant l’évolution de la mode et les nouvelles tendances. «J’admire les grands designers tels que Dior et Chanel», confie la styliste. En attendant de pouvoir toucher son rêve de plus près, la jeune femme souhaite se stabiliser dans ce qu’elle fait. Derrière l’image de «fille à paillettes», se cache une jeune femme déterminée, qui compte tout mettre en œuvre pour réaliser ses rêves et marcher sur les pas de sa mère. Et elle peut compter sur son hyperactivité, qui résiste à toute épreuve, pour y arriver.

Avec la présentation de sa collection qui devait avoir lieu hier à Altitude, à Ebène, c’est un grand pas que la créatrice fait dans ce sens. Durant le défilé, 25 modèles exclusifs de prêts-à-porter féminins pour l’été 2014-2015 devaient être présentés. Outre le défilé, Anaïs Lionnet exportera, dans les prochaines semaines, quelques modèles à l’île de la Réunion. Avec tous ces projets dans le viseur, il semble que la styliste soit bien partie pour briller.