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Par Yvonne Stephen
2 janvier 2017 02:31
Parfumde vanille. Amour de la pâtisserie qui pétille. Des cupcakes, des gâteaux décorés à la perfection, du velvet, du chocolat, de la pâte d’amande et du coulant white chocolate : de l’amour, de la gourmandise, du désir. Il y a un peu de tout ça chez une jeune femme, magicienne des petites choses sucrées.
Rencontrer Annabelle Moorghen, c’est s’offrir un moment pour souffler, un instant de quiétude. Dans la maison familiale, bien arborée et fraîche par cette matinée d’été, il fait bon être. Dans sa cuisine ombragée, là où on entend gazouiller des oiseaux chanteurs, on croirait avoir fait un bond dans le temps. Alors, cette habitante de Rose-Hill de 26 ans en profite pour nous faire découvrir son monde et ses souvenirs. Vous l’avez compris, c’est une reine des gâteaux. Mais comment sa passion pour la cuisine a-t-elle commencé ?
Dans cette cuisine, il y a bien des années. À 6 ans, elle se tenait près de l’évier et regardait sa grand-mère Lisette qui cuisinait : «Puis, un jour, elle m’a demandé de lui donner un coup de main. Et j’ai préparé des lentilles rouges avec des ailes de poulet et un peu de safran.» Verdict familial : le plat est trop bon ! Alors, la petite Annabelle sait ce qu’elle va faire de sa vie. Enfin presque : «C’était soit être cuisinière, soit être botaniste.» Parce que sa grand-mère aime les plantes, bien sûr : «Je passais mes journées dans la cuisine et dans le jardin. Comme ma maman travaillait loin, c’était avec ma grand-mère que j’étais.» Dans le salon, d’ailleurs, trône une photo de Lisette. Mais c’est dans le cœur d’Annabelle que la lueur de cette personne aimée partie trop tôt brille le plus fort.
Après un diplôme à l’école hôtelière en Culinary Arts et quelques boulots, elle se lance dans la pâtisserie sans se rendre compte que cette rencontre avec les cakes va changer le sucré de sa vie : «Une copine m’a demandé de faire un gâteau pour son mari. C’était basique, avec un glaçage au beurre. Mais elle a aimé.» Du coup, Annabelle se charge du baptême de la filleule de la copine, des fiançailles du fils et de son mariage aussi. De bouche à oreille et de papille en papille, elle se fait connaître et les commandes affluent. D’abord dans le cercle familial et très vite partout ailleurs. De grignotage en grignotage, elle conquiert un monde de douceur : «Je veux que mes pâtisseries soient accessibles à tous.» À partir de Rs 25 le cupcake, c’est déjà pas mal !
Pour cela, elle traque les promos, fait baisser les prix des ingrédients dont elle a besoin et n’oublie jamais ses clients : «Le plus important, c’est de faire plaisir. C’est mon carburant.» Aujourd’hui, elle s’est créé sa clientèle à travers le bouche à oreille, communique par WhatsApp ou par mail (vous pouvez la contacter à cette adresse : abelle2619@gmail.com), continue à trouver des idées plus originales et à se perfectionner dans sa technique. «J’apprends beaucoup de choses sur Internet. Je m’inspire de ce que je vois mais j’y apporte ma touche. Je ne reproduis rien à l’identique.»
Comment ne pas tomber en amour devant le gâteau qui donne l’impression d’être un sac ou un autre qui a tout un univers tropical ? Annabelle fait même de la peinture à la main sur ses créations : des heures de travail. Et tout est dans le détail. «Ça doit être bon et beau», confie celle qui a également mis en place un service de catering pour tous les événements. À l’avenir, elle rêve d’ouvrir sa petite boutique de gourmandises. Là où régnera certainement un parfum de vanille.
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