Avec ses doigts de fée et ses aiguilles à crochet, elle transforme la laine en chef-d’œuvre et crée des vêtements, des décors pour les occasions, des sacs de plage, des nappes, des écharpes et aussi plein d’autres accessoires. Bienvenue dans le petit monde créatif et magique de Clara Azie.
Dans le cocon de sa maisonnette à Quatre-Bornes, Clara Azie, 56 ans, nous invite à découvrir l’univers tissé de sa passion. Son visage est souvent éclairé par un sourire chaleureux, tandis que ses mains habiles s’affairent avec des pelotes de laine et un crochet en métal. Sur sa table de travail, le fil s’entremêle avec des tissus et des pelotes de laine, témoignant de sa dévotion envers un métier qui se perd sous les semonces du développement et du consumérisme.
Chaque accessoire demande une finesse absolue et une pelote de laine différente. «J’utilise différentes pelotes de laine pour tisser des accessoires ou des vêtements, et cela demande de la technique», explique Clara Azie. La diversité de ses créations est une véritable vitrine de son talent et de sa maîtrise du crochet. Elles sont destinées à des bébés, à des enfants, ou servent d’accessoires de décoration. Clara sait adapter son art à chaque besoin et à chaque occasion.
Elle puise son inspiration de sa belle-mère. Depuis toute petite, elle aimait assister aux travaux de couture auxquels s’adonnait celle-ci. Fascinée par ce talent, elle s’est elle aussi lancée dans cette voie. «Après plusieurs années, quand mes enfants ont grandi, j'ai décidé de regarder des vidéos de crochet pour les débutants sur YouTube. Comme j’étais mère au foyer, c’était un moyen pour moi de me divertir», confie-t-elle. Cet autodidacte a su mettre à profit son talent. Les mains qui étaient, autrefois, hésitantes, créent désormais avec maîtrise et délicatesse. «Au fil du temps, j'ai commencé à vendre mes produits et j'ai eu beaucoup de compliments», exprime-t-elle avec contentement.
Une passion devenue métier
Sa passion est devenue son métier et son gagne-pain. «Au début, mes clients étaient mes proches, et ensuite, je me suis fait ma clientèle avec le bouche-à-oreille. À travers la page Facebook de Slater Craft, je gère les commandes en répondant aux messages», souligne-t-elle. Pourquoi le nom Slater Craft ?«Slater, c’est le nom de ma mère. Pour moi, c’est une façon de lui rendre hommage et qu’elle soit fière de la femme que je suis.» Chaque création est un témoignage de l’amour et du dévouement qui animent son art, un bel hommage à la femme qui l’a élevée et soutenue depuis le début.
Grâce à sa détermination et à son talent, Clara a su conquérir le cœur de sa communauté. Ce n’est pas seulement le crochet qu’elle offre, mais aussi une part d’elle-même, de son histoire, de ses racines. Sur sa page Facebook, Slater Craft est bien plus qu’une simple boutique en ligne, c’est une vraie galerie d’art. Pour cette femme pleine de créativité, chaque commande est une nouvelle opportunité de créer, d’innover et de surprendre.
Clara est certes confrontée à des défis, mais elle ne se décourage pas. «En ce qui concerne les finances, les prix des laines sont parfois un peu élevés, dépassant souvent les Rs 100. Il arrive que certains clients ne soient pas d’accord avec les prix, mais je m’efforce de fixer des prix raisonnables afin que tout le monde puisse se permettre d’acheter, tout en tenant compte de mes bénéfices.» Quant à la durée nécessaire pour réaliser ses créations, cela dépend de chaque article. «La fabrication d’un bonnet en laine demande deux jours, tout comme la réalisation d’une écharpe. En revanche, la création d’un sac nécessite trois à quatre jours, étant donné que je dois également m’occuper des tâches ménagères. Je prévois de me lancer bientôt dans la confection de vêtements en crochet pour adultes.»
Le rêve de cette femme est de voir son modeste commerce s’épanouir et de posséder son propre espace. Pour elle, Slater Craft est bien plus qu’un simple projet ; c’est un rêve qui prend vie jour après jour.
CL