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18 mai 2015 00:58
C’est un visage et une voix connus. Tout le monde se souvient de Jacques Aristide, ancien présentateur du journal télévisé de la MBC et journaliste sur Radio One et sur Radio Plus, dont il a été le directeur adjoint.
Cela fait près de cinq ans qu’il travaille au sein de Voice of America, un groupe de presse dont la radio-télévision sur Internet diffuse en 43 langues et compte près de 230 millions de viewers. Notre compatriote y est International Broadcaster pour les émissions du service francophone.
Récemment de passage dans l’île, Jacques Aristide s’est rendu compte des mutations qui s’opèrent dans la presse locale, notamment au sein du groupe La Sentinelle.
Il nous livre ses impressions sur l’évolution numérique de la presse à Maurice : «La devise est la suivante : adapt or perish ! Mais je suis impressionné de voir que des journaux locaux comme l’express et 5-Plus dimanche ont une bonne vision du futur numérique. Et surtout, commencent à aller dans ce sens avec la vidéo et la webradio.» Jacques Aristide évoque également les mutations dans la presse à travers le monde : «De par le monde, on note la disparition du journal papier. C’est une nouvelle génération. J’avoue que je ne vois pas de jeunes, là où je suis, qui sortent le matin pour aller acheter les journaux. Les lecteurs sont maintenant des lecteurs en ligne. Et le nombre va augmenter avec la nouvelle génération.»
Toutefois, la grande interrogation de notre interlocuteur reste le financement et la rentabilité de la plateforme numérique. «C’est très bien d’être avant-gardiste dans ce domaine et d’investir. Mais en même temps, c’est un nouveau monde. Et il n’y a pas encore vraiment de modèle à suivre, à proprement parler, pour l’aspect commercial et rentable de la chose. Le New York Times a investi énormément dans le numérique, le Washington Post a été racheté par le patron d’Amazon. Il n’y a toutefois aucune certitude que ça va marcher. Nous verrons bien.»
Futur numérique, futur incertain.
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