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Par Yvonne Stephen
18 décembre 2015 03:50
Beat entraînant. Et accords sans ratés. Le titre aux platines de Javed Vayid, c’est la mélodie de la réussite. Sur son dance floor, il enchaîne les pas de sa chorégraphie de vie avec aisance. Qu’importe tout le travail derrière, les heures de boulot et les sacrifices, l’important, c’est que ça ait l’air naturel. Tout simplement. Le jet-setteur, mannequin occasionnel, habitué des soirées bling-blinget des événements peoplemade in Mauritius, sort sa boule à facettes. Projecteurs sur le businessman et l’homme qu’il est. À 31 ans et des poussières de confetti, le jeune homme se lance dans une toute nouvelle aventure en rythme. Le 18 décembre, le directeur de PURE, sa société de management pour lieux de loisirs, ouvrira The Irish, à Trianon, un lieu inspiré des pubs irlandais, où il occupe les fonctions de General Manager.
Avant ça, la figure incontournable des nuits mauriciennes était manager du C-Beach Club, élu meilleur Beach Club par CNNgo alors qu’il y officiait, et gérant de la boîte de nuit Les Enfants Terribles. Vice-président de l’Association of Night Club and Private Club Owners, il décide, il y a quelque temps, de s’offrir sa propre dance routine. «Il me semblait qu’il était temps de créer ma marque et un nouveau concept afin de répondre aux besoins du marché», confie celui qui est né le 2 juillet 1984. Et c’est au cours d’une conversation que le constat se fait : il manque un vrai pub dans le centre.
Une idée, d’abord. Une envie surtout. Et puis, le monde qui conspire pour lui offrir ce qu’il souhaite (un peu comme d’habitude ?) : «Il y avait un restaurant à vendre dans la zone qui m’intéressait. À partir de là, les choses se sont enchaînées naturellement.»Mais pourquoi un pub irlandais… à Maurice ? Il s’agissait là d’une évidence selon Javed : «Dans la plupart des pays, on trouve un irish pubavec une atmosphère cosy et festive. C’est un concept qui s’adapte à la plupart des cultures, spécialement à Maurice avec notre forte influence anglo-saxonne.»Le projet est conçu et monté en trois mois. Design, production, installation, recrutement, plan marketing, branding, développement de la carte : tout est pensé et réalisé.
Il serait presque intéressant de lancer un nouveau dicton (à la place de la célèbre formule «ce que femme veut…») : ce que Javed veut, Dieu le veut. Avec un peu de travail, quand même : «Ce pub qui est entièrement fabriqué en Irlande. Il nécessitait de lourds investissements financiers. Il m’a fallu trouver des associés qui ont accueilli l’idée favorablement.»Et, en ce moment, les travaux pedonn bal :«La phrase qui me revient souvent en tête ces jours-ci, c’est : il n’y a pas assez d’heures dans une journée !»explique celui qui a fait sa scolarité au Lycée Labourdonnais et ses études supérieures en France, à l’Université Paul Sabatier et à l’Euromed.
Il faut donc être au bar et à la réception (qui n’existe pas tout à fait encore) pour tout gérer :«Une équipe d’ouvriers d’Irlande s’est déplacée pour l’installation. C’est une course contre la montre !»Mais il ne compte pas lâcher l’affaire. Cela va de soi ! Pour lancer Irish Investment Ltd, avec une holding au capital de Rs 1,4 million, à 31 ans, enchaîner les soirées et être au top, il ne faut pas être une petite nature. Et il faut surtout accepter de freiner, parfois, confie-t-il :«Il est impératif de prendre le temps de se reposer et de déconnecter. Quand vous aimez ce que vous faites, ce rythme n’est pas fatigant, au contraire !»
Mais aussi de se ressourcer et parfois se tourner vers les choses profondes et nourrir son âme. Derrière son image de party animalse cache une profondeur insoupçonnée : «Le rêve de ma vie ? Contribuer à changer les choses positivement. À la fin de ma vie, je voudrais vivre cette citation d’Erma Bombeck: “When I stand before God at the end of my life, I would hope that I would not have a single bit of talent left and I could say, I used everything that you gave me”.»
Il est aussi essentiel de trouver celle qui accompagne chaque instant de cette vie trépidante, qui s’élance dans un pas de deux de l’amour. Javed Vayid est-il un cœur à prendre ? Non ! «Après un long moment de célibat, je suis en couple. J’ai préféré prendre mon temps pour trouver la bonne personne. Non seulement cette relation est compatible avec le business mais, en plus, elle me donne des ailes.“Faith makes all things possible, love makes all things easy”», accepte-t-il de confier (mais ce sera tout).
Et en ce moment, il n’y a rien à dire, c’est sur la mélodie de la réussite que danse Javed…
En vrac
Votre livre de chevet ?Ma dernière lecture est From Third World to First: The Singapore Story - 1965-2000.
Mon artiste du moment :Worakls que je compte faire jouer à The Irish, l’année prochaine.
Mes dessins animés préférés quand j’étais petit :les Walt Disney ! Aladdin, La Belle et la Bêteet Le Roi Lion, pour ne citer que ceux-là. Il y avait aussi le dessin animé Baltoqui m’a beaucoup marqué et les mangas japonais dans le Club Dorothée.
Mon film préféré :Le Seigneur des Anneaux. Je connais toutes les paroles du film, j’ai lu tous les livres, je suis un vrai fan !
The Irish en quelques infos
- Il y aura : un bar, une piste de danse et un restaurant.
- Du côté du resto, c’est le Chef Ronan qui vous fera saliver. Un avant-goût de la carte : des crostinis de légumes, du soda breadirlandais, le champ potatoet de la crème glacée au Baileys, pour ne citer que ces petites gourmandises-là.
- Le décor est réalisé par The Irish Pub Company, une boîte de décoration intérieure réputée.
- Pour en savoir plus, suivez les aventures de The Irishsur la page Facebookdu pub. Cliquez sur le lien suivant : http://on.fb.me/1m3apdG.
Le saviez-vous ?
Entre 16 et 19 ans, Javed Vayid a pratiqué du roller agressif. Il a remporté plusieurs fois les championnats nationaux à cette époque.
Il est l’un des rares titulaires de la bourse de mérite de l’ambassade de France.
Il est et il a été l’ambassadeur de marques telles que Mercedes, Be Cosy Appart’Hotelet Yu Lounge.
Les cinq moments inoubliables de sa vie
1996 :J’étais un adolescent insouciant, content de retrouver mes amis après l’école pour une partie de basket-ball, pour faire du roller ou pour jouer à la Playstation. Il n’en fallait pas plus pour me rendre heureux.
1999 :La naissance de mon petit frère Daniel.
2004 :J’ai décroché la bourse en étant major de ma promotion au baccalauréat.
2009 :Mon premier workshopde métaphysique avec Vernon Frost, qui a complètement chamboulé ma perception du monde.
2015 : Création de The Irish, concept que j’ai imaginé dans un business planet qui aujourd’hui est en phase d’être complété.
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