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Karisma Lugun : Couronne à tout prix

24 août 2015

La jeune femme se rendra à Trinidad pour la finale internationale en septembre.

Bonheur en différé. Mais bonheur quand même. Alors, Karisma Lugun, 22 ans, brille, sourit, pétille. Sa victoire, elle la savoure. Comme une bouchée parfaite de gourmandise. Elle aura, encore, en bouche – ou dans le cœur –  pendant longtemps, cette explosion de saveur et de joie. Enfin ! La couronne est à elle. Ce machin doré tant convoité qu’elle avait raté de peu quand elle avait été élue première dauphine du concours Miss Global International, il y a quelques semaines. Mais la couronne a vire mam ! Pour des raisons qui sont encore floues – et qui d’ailleurs seraient inutiles à expliquer : il s’agit d’un concours de Miss, pas de changement climatique –, la gagnante du concours a dû jeter l’écharpe. Petit coup de chaud pour ce concours de beauté qui remplace Miss Commonwealth et qui en était à sa première édition à Maurice. Petit coup de chance, surtout, pour Karisma.

 

Depuis, celle qui est Trainee Support Officer à la commission électorale a repris le titre, les cadeaux et la possibilité de représenter Maurice à la finale internationale qui aura lieu en septembre à Trinidad. Alors, ce diadème, ça le fait ? Absolument : «C’est un sentiment inexplicable ! Je ne pensais pas que j’aurais cette chance. Quand j’étais petite, j’en portais de faux. En avoir un pour moi, c’est simplement merveilleux et magique.» Le discours est bien rodé. Devenir Miss ? Un rêve d’enfance, of course ! Les adjectifs utilisés font très concours de beauté, Karisma a vite troqué l’écharpe de première dauphine. Et avec plaisir : «C’était déjà super d’être parmi les finalistes, d’être la première runner up. Mais je dois avouer que j’étais un peu déçue de n’avoir pas remporté le titre. J’étais si proche.»

 

Mais une couronne un peu seconde main, ça pourrait gâcher le plaisir. Tacher la robe de princesse d’un peu de déception d’être choisie par défaut. Pas dans le monde idéal des «reines» de beauté, voyons. Un univers rose bonbon où la positivité est à consommer à tout moment de l’année de règne. Le sourire en plus : «Ce n’est pas une joie en demi-teinte. Je crois fermement que tout ce qui arrive, arrive pour une raison. J’estime que cette couronne devait être mienne.» Dans le ciel des Miss, c’était écrit à l’encre de paillettes. Beaucoup d’assurance pour une jeune femme plutôt timide et réservée. Karisma Lugun n’est pas de celles qui en imposent. Elle se laisse guider et coacher : «J’ai beaucoup à apprendre et à prouver. Heureusement que je peux compter sur le soutien de Suraj Ramchurn, le directeur national, et Meera Ramchurn, la directrice d’Olala Events qui organise le concours.»

 

Elle adore ça ! Les activités s’enchaînent, les formations, les sorties publiques. Et elle prend la vague avec grâce, elle l’espère. Dans sa ligne de mire, la compétition à Trinidad : dans quelques semaines. Mais aussi celle qu’organisera le comité mauricien pour 2016, année où la finale internationale se tiendra à Maurice. Être une «reine» demande un investissement de taille : physiquement, émotionnellement et intellectuellement. Pour briller, Karisma doit donner beaucoup d’elle-même et de son temps. Du coup, depuis sa victoire en différé, elle est passée à la vitesse supérieure côté concours de beauté : «Être une Miss, c’est tout un apprentissage. Et je suis toujours en train d’apprendre. Certaines personnes estiment qu’il suffit d’être belle. Ce n’est pas le cas. C’est beaucoup plus que ça.»

 

Entre le boulot, les études (elle est étudiante en BSc Management with Law à l’Open University), les responsabilités familiales, celles de Miss et le besoin d’être toujours «bien mise», l’équilibre de vie de cette habitante de Quatre-Bornes a besoin de constants réajustements. Définir ses priorités et les redéfinir constamment. Une heure de maquillage aujourd’hui. Deux heures demain ? L’équation n’est jamais simple. Pour l’instant, Karisma n’a pas forcément le temps de se consacrer au bénévolat (le sport favori et obligatoire des Miss). Néanmoins, elle a des idées plein la tête, dit-elle. Lesquelles ? Il faudra patienter jusqu’à son retour de Trinidad pour les découvrir : «Je veux donner de mon temps et sensibiliser les gens à la nécessité d’aider financièrement les associations qui font un travail formidable. Il est nécessaire de leur donner tout le soutien possible.»

 

En attendant de s’engager, elle contemple avec bonheur son… précieux.

 


 

Les confidences d’une Miss

 

Son plat préféré.Du butter chicken et des naans au fromage.

 

Son plus beau souvenir d’enfance.Quand ses parents lui ont offert une peluche qu’elle a appelée Doggie. Elle devait avoir 5 ou 6 ans. Et très vite, cet animal tout doux est devenu son inséparable compagnon : «Je l’aimais tellement que je l’apportais partout», confie la Miss.

 

Son rituel de beauté.Boire de l’eau tiède avec du jus de citron bio à jeun, tous les matins : «Ça donne un coup de boost au processus de digestion pour le reste de la journée. Ce rituel permet de nettoyer l’organisme et de rendre plus efficace le système immunitaire.»

 

Son moment détente.Prendre un bon livre et s’évader. Se connecter aux grands hommes et femmes qui ont laissé leur trace dans l’histoire.

 

Son rêve.Karisma souhaiterait prendre de longues vacances – de très longues mêmes – pour découvrir le monde, ses différentes cultures et différents peuples.

 

Elle a peur des…cafards qui volent.

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