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«L’avare» pas avare

19 mai 2014

Les répétitions allaient bon train au courant de la semaine, costumes étranges à l’appui !

Des jeunes et des moins jeunes qui se battent pour l’amour des planches. Et qui arrivent à vivre leur passion. La preuve avec ce que nous propose l’Atelier Pierre Poivre qui adapte L’Avare de Molière pour les écoles d’abord et pour le grand public ensuite. La pièce met en scène le riche et avare Harpagon, père de deux enfants : Élise qui est amoureuse de Valère, un gentilhomme napolitain au service de son père, et Cléante qui souhaite épouser Mariane, une jeune femme vivant chez sa mère sans fortune.

À coup sûr, un vrai parcours du combattant pour le metteur en scène Rowin Naraidoo et ses protégés, faute de place notamment pour les répétitions et les représentations, même si la passion est toujours forte. «Certes, encore une fois, nous présentons une pièce qui est destinée aux collèges, puisque L’Avare est dans le cursus scolaire. Mais en même temps, c’est une pièce qui est toujours très d’actualité. L’avarice est devenue une sorte de culture silencieuse, à force de vivre avec, on a développé cette caractéristique. On critique ceux qui courent derrière l’argent alors qu’on court soi-même derrière l’argent», s’exclame Rowin Naraidoo.

En tout cas, la pièce elle-même demeure inchangée, même si Rowin et ses amis ont ajouté des petites touches visuelles, comme l’apport de marionnettes qui campent des personnages et des costumes qui marient l’ancien et le nouveau. Mais aussi les comédiens, avec des jeunes et d'autres un peu moins jeunes.   

À l’image de Zaheer Hissoob, prof au Islamic College, qui trouve que «le théâtre aide à avoir du self-confidence». Dans la bande, il y a aussi Hans Aubeeluck qui n’est autre que le fils de Nalini Aubeeluck. Pour le jeune homme de 20 ans, «le théâtre est un gros challenge, plus que le cinéma par exemple. Il y a une vraie interaction avec le public. Les jeunes devraient s’en inspirer. Le théâtre aide à communiquer de façon plus vraie». Kavida Naidu, elle aussi âgée de 20 ans, pense, quant à elle, que «le théâtre aide à l’épanouissement et devrait figurer sur le cursus scolaire». D’ailleurs, la jeune fille s’envole bientôt pour les USA où elle entamera des études en performing arts. Comme quoi, tout espoir n’est pas perdu pour ceux qui aiment les planches.  

Les représentations se feront les jours suivants :

19 mai à 9h30 : Centre Idriss Goomanee, à Plaine-Verte

23 mai à 9h30 : Centre culturel d’expression française, à Curepipe

26 mai à 9h30 : Baz’Art, à Beau Vallon

31 mai à 19h30 : Centre culturel d’expression française, à Curepipe.

Pour plus d’infos, appelez sur le 5255 9249.

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