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2 mars 2016 17:01
Quandil avait 8 ans et demi, il s’était fait une promesse : revenir vivre à Maurice. Car peu de temps après avoir perdu son père, un Mauricien, Christopher Alan, aussi connu comme Gayzal Serge, suit sa mère, une Belge, qui décide alors de retourner vivre en Europe. «Mon père est décédé des suites d’un cancer», confie celui qui, depuis 2013, est revenu s’installer à Maurice, précisément à Grand-Baie, où il tient aujourd’hui un supermarché : les Z’amours (chemin Bazar).
S’il évolue comme un poisson dans l’eau dans ce qu’il appelle son élément, il dit toutefois avoir beaucoup appris de toutes les expériences qu’il a vécues. «J’ai étudié jusqu’à l’université et je me suis orienté vers la psychologie. J’ai pratiqué durant cinq ans dans une institution catholique», ajoute celui qui est aussi un grand passionné de musique. C’est ainsi qu’il a pris des cours de chant, de musique, d’art dramatique et de modern jazz dès qu’il en a eu l’occasion : «Je voulais devenir un artiste complet.»
S’accrochant à son désir de percer, il devient, à un certain moment de sa vie, deuxième chanteur d’un groupe, lorsqu’un ami malade lui demande de venir le remplacer. L’aventure dure cinq ans. «Ce qui devait arriver arriva. Un éditeur de passage dans la salle de concert m’a remarqué durant ma prestation et m’a proposé de produire mon premier disque.»À partir de là, raconte-t-il, il a fait «cinq disques et un album» qui lui ont permis de «parcourir les salles de concert de dizaines de pays francophones à travers le monde et de partager la musique avec le public».
Mais le 17 juin 1991 marque un tournant dans sa vie. Alors qu’il termine un concert en France, Christopher apprend une terrible nouvelle : son producteur et son frère ont été victimes d’un accident fatal alors qu’ils venaient le rejoindre. À la suite de ce drame, il décide de mettre un terme à sa carrière.
En 1992, il rejoint le Club Méditerranée et devient, dans un premier temps, responsable d’animations en Turquie, en France, en Espagne, au Maroc et en Tunisie. «De 1997 à 2005, je me suis installé en Espagne où j’ai tenu une boutique de décoration»,raconte Christopher. De retour en Belgique pour des raisons familiales peu de temps après, il travaille comme responsable de décoration pour une multinationale.
Depuis 2013, il vit un rêve : «J’ai honoré la promesse que je m’étais faite quand je n’étais qu’un garçonnet. Je suis revenu couler des jours paisibles dans mon île et je m’occupe de mon petit supermarché Les Z’amours.»Là-bas, c’est entouré d’amour qu’il ajoute de nouvelles pages au roman de sa vie.
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