«Notre quadricolore flotte bien haut, j’y veille...» C’est avec beaucoup de conviction que Luicinda Sandoce, alors Miss Intercontinental Mauritius, nous parlait de son engagement en tant qu’ambassadrice de notre île lors de la finale de Miss Intercontinental en Égypte, en 2018. La jeune femme avait, en effet, fait rayonner notre pays car elle avait été choisie pour une séance photo spéciale en compagnie de 20 autres candidates (sur les 70). «Je suis particulièrement enthousiaste de représenter l’île Maurice dans ce cadre enchanteur», nous confiait-elle à l’époque.
Plusieurs années plus tôt, soit en 2011, c’est dans un autre contexte qu’on rencontrait Luicinda. Elle avait 18 ans et elle avait remporté un concours de dictée organisé par l’Institut français de Maurice dans le cadre de la Journée internationale de la francophonie. Elle nous racontait alors comment elle avait fait de la lecture le moteur de sa vie. «L’univers des livres représente un refuge pour moi. Un lieu sûr, qui m’offre la sécurité et le calme, la culture et l’évasion», nous disait-elle, en nous dévoilant son petit monde enchanté.
Les années ont passé mais aujourd’hui, Luicinda est toujours la jeune femme déterminée qui continue d’avancer dans la vie en se donnant les moyens d’y arriver. Et en regardant dans le rétroviseur de sa vie, elle ressent de la nostalgie, tout en étant animée par le sentiment d’avoir fait ce qu’elle devait faire, elle qui écoute toujours son cœur. Tout ce qu’elle a fait, elle le sait, fait partie des chapitres de sa vie. «Je garde de magnifiques souvenirs de l’aventure Miss Intercontinental Mauritius. Grâce au concours, j’ai grandi. Voyager seule vers des destinations encore inconnues aide à grandir et à mûrir. Il a fallu que j’apprenne à vivre seule pendant quelque temps, ce qui a grandement contribué à ma maturité. De plus, je me suis fait des amies de différents pays, avec qui je suis toujours en contact. Par exemple, avec Miss Intercontinental USA, Raquel Basco, nous planifions un voyage en Asie entre filles dans quelques mois», nous raconte la jeune femme.
Dans un coin de sa mémoire : des beaux moments qui restent à jamais gravés. Lorsqu’elle fait le bilan de ces dernières années, Luicinda ne cache pas avoir aussi un regret. «Ce que je regrette : ne pas avoir pu aider plus de gens. Avec le temps, je me rends compte que nous vivons dans un monde de plus en plus complexe et que, souvent, nous ne nous rendons pas compte que les personnes proches de nous sont malheureuses. J’aurais aimé avoir aidé plus de personnes sans défense. Je voudrais d’ailleurs lancé un appel aux autorités concernées : il faut absolument que nous ouvrions les yeux sur les dangers présents dans notre société actuelle, comme la drogue, la dépression, la pauvreté, pour n’en citer que quelques-uns, et que nous fassions du mieux que nous pouvons, à notre échelle, pour apporter soutien, aide et réconfort à ceux qui, d’une façon ou d’une autre, en sont victimes. L’heure n’est pas au jugement ou aux regards méprisants. Tendons une main vers l’autre...»
Plus sûre d’elle, l’ex-Miss Intercontinental Mauritius voit aujourd’hui la vie différemment, forte des expériences qui l’ont forgée. «Je suis devenue plus mature et solide. Je contrôle mon mauvais caractère avec plus de facilité aussi. Avant de participer à des compétitions, j’étais plus sensible et même la plus petite des remarques négatives m’affectait. Aujourd’hui, j’ai gagné en sagesse. Faire du social a aussi une place prépondérante dans ma vie actuelle. Parfois, il suffit d’un rien pour améliorer la vie d’une personne et je vis en ayant cette pensée au quotidien», souligne celle qui s’attèle à construire son futur en donnant beaucoup d’elle-même.
«Je travaille comme conseillère légale (en business law) pour des clients expatriés vivant à Maurice. Je suis aussi prof d’anglais, mannequin et Brand Ambassador pour une marque locale connue dans l’île, et aussi actrice à temps partiel. Je reprends aussi mes cours qui étaient en pause en raison de la pandémie. Je fais actuellement un BSc en Mechatronics and Mechanical Engineering. L’éducation ne doit jamais s’arrêter selon moi», conclut celle qui connaît ses objectifs et sait comment faire pour les atteindre…