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Miss ZEE Magic Global : Nuzhah fait des confidences

9 août 2016

Lèvres rouge sang. Et regard volontaire. Nuzhah Muradali nous attend, avec le sourire, au Hennessy Park Hotel, à Ébène. Elle a fait de la route depuis Surinam, ce matin-là. Mais son job de Miss le demande ! Et puis ce titre, elle l’a voulu, alors rien ne peut la freiner. Comme toutes les participantes d’un concours de beauté… Oui, bien sûr. Mais cette jeune femme de Surinam est allée un peu plus loin. Elle l’a désiré avec une force qui l’a fait abattre tous les obstacles sur sa route. Et cette demoiselle de 20 ans a marché en talons hauts, pendant des mois, envers et contre tous, pour rafler la couronne bling-blinget le titre de Miss ZEE Magic Global. Avant de se nommer ainsi, ce beauty pageant s’appelait Miss CommonwealthLe changement de dénomination a permis l’ouverture de ce concours à d’autres pays (et pas uniquement les anciennes colonies britanniques). En attendant la finale internationale de ce concours qui se tient à Maurice (une première dans l’île), voici les confidences de Nuzhah…

 

Ma victoire.Quand j’ai entendu mon nom, j’étais tellement surprise. Il y avait tellement d’émotions. Je me suis battue pour arriver là ! Vous savez, j’étais au premier casting de Miss Global. Je n’ai pas été retenue. Alors, pendant un an, j’ai bossé : j’ai appris à me maquiller, à mieux m’exprimer, à marcher en talons. J’ai mis toutes les chances de mon côté. Et quand j’ai été choisie, je n’ai pas relâché la pression pour autant. J’ai continué à travailler encore et encore, tous les soirs, à chacun de mes moments de libre. Les autres finalistes et moi, nous avons eu de la chance d’avoir des coachs pour nous former ces dernières semaines. Je leur dis merci.

 

Le rêve de ma maman, Zoolida, femme au foyer.Elle a toujours voulu être une Miss. L’écharpe, les défilés et la couronne ont longtemps fait partie de ses rêves de jeunesse. Mais comme elle venait d’une famille assez conservatrice, ce n’était pas possible. Alors, je vis, un peu, son rêve. Et elle m’a toujours encouragée.

 

Les craintes de mon papa, Nazim, chauffeur à la CNT. Pour lui, c’était un peu plus compliqué. Il était un peu stressé. Je crois qu’il avait peur que la société me juge mal. Je suis musulmane et certains disent que, selon ma religion, je ne devrais pas participer à une compétition. Encore moins s’il s’agit d’un concours de beauté. Que la beauté d’une femme doit être réservée uniquement à son mari. Mais moi, je voulais réaliser mon rêve et faire passer un message aux autres filles : si elles le veulent, elles peuvent tout faire… avec le consentement de leurs parents, bien sûr. Alors, mon papa, il a compris. Et il m’a encouragée aussi. D’ailleurs, il était là, lors de la finale, et j’ai vu qu’il était tellement heureux et fier... 

 

Ma vie de jeune fille.Je suis membre exécutif d’une organisation non gouvernemental qui aide les personnes en difficulté, The Rising Humanity First. Nous distribuons des vêtements, de la nourriture, entre autres, aux plus nécessiteux. Après mon année de règne, j’espère réaliser un autre rêve : devenir hôtesse de l’air pour Emirates ou Etihaad. J’adore la tenue. J’aime également les animaux. Depuis l’élection, tout le monde me reconnaît dans mon village ! Les jeunes filles viennent me parler. Elles veulent faire comme moi. C’est top ! Et puis, je me suis faite des amies pour la vie lors de cette compétition. Il n’y avait pas de rivalité. Quel beau souvenir !

 

Des préparatifs pendant le mois de jeûne.Le moment que je retiens pendant la préparation pour la finale de Miss Global, c’est le bootcamp. Je faisais le ramadan et j’ai enchaîné les deux jours de travail physique et d’endurance sans prendre une goutte d’eau pendant la journée, sans fléchir. C’était dur, mais je suis tellement contente d’y être arrivée.

 

Une finale internationale à Maurice (avec comme principal sponsor :Zee TV). Je sais que je vis quelque chose d’extraordinaire. Je vais être la représentante de mon île l’année où la finale internationale s’y tient (l’événement devrait avoir lieu en septembre). Je veux faire bonne impression face à ces filles qui viennent d’ailleurs. Je vais donner mon maximum et j’espère que le titre restera chez nous ! D’ailleurs, j’ai déjà sollicité l’aide de mes coachs. Je veux apprendre et m’améliorer.

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