Publicité

Prerna Bholah : Son ode à la danse

12 novembre 2015

La danseuse professionnelle réalise son rêve en ouvrant sa propre école de danse.

Cette discipline la rend heureuse. Tout simplement. À 32 ans, la pétillante Prerna Bholah réalise l’un de ses plus grands rêves : ouvrir son école de danse à Maurice. Derrière ce désir se cache une réelle passion pour cet art qu’elle exerce depuis son plus jeune âge. Aujourd’hui, elle lance l’Infuzion Dance Studio qui se dessine, dit-elle, comme la passerelle parfaite entre la danse classique et la danse moderne. Avec son collaborateur Deejay Chan, danseur professionnel, elle entend bâtir, grâce à son studio de Port-Louis, une communauté de danseurs qui seront capables de présenter des performances créatives et esthétiques sur la scène mauricienne, allant du hip-hop à la danse traditionnelle indienne.

 

Dans son répertoire, on trouve la danse semi-classique, le hip-hop, le Bollywood, le folk, le break dance, la danse de salon et le krumping, entre autres. «L’idée, c’est de créer une fusion entre les styles de danse pour arriver à quelque chose de créatif et d’original. Je vais donner les cours avec Deejay Chan, mais j’espère aussi apprendre de mes élèves, car le but, c’est aussi le partage. L’aspect fitness est intégré dans les cours de danse. Pour tout autre style de danse, nous ferons des ateliers», explique-t-elle.

 

La danse a toujours fait partie intégrante de sa vie. Petite, se souvient-elle, elle se trémoussait au son du tabla joué par son père. Convaincue de son potentiel, sa mère finit par l’inscrire à des cours de bharatanatyam. Elle a alors 5 ans. Après sept années d’apprentissage à la Sargam Dance Academy, ainsi que des performances au collège ou dans les fêtes d’entreprise, elle se tourne vers la danse de majorette au Queen Elizabeth College où elle étudie. Après le secondaire, elle va à la conquête des États-Unis où elle se lance dans des études en psychologie et en chimie.

 

Fusion des styles

 

Ce n’est pas pour autant qu’elle laisse tomber la danse. «J’ai continué à évoluer dans le milieu. Après avoir gagné une compétition de danse en solo, j’ai été assez chanceuse de me trouver une prof qui m’a enseigné les techniques avancées de la danse classique indienne. J’ai aussi appris d’autres danses comme le hip-hop et le tutting, une danse urbaine avec les mains et les doigts», raconte Prerna.

 

Lorsqu’elle rejoint Chalkaa, l’unique groupe de danse fusion de l’université de Caroline du Nord où elle étudie, elle prend part à différentes compétitions. Des expériences dont elle garde un merveilleux souvenir : «Nous avons même décroché la 4e place dans la plus grande compétition de danse fusion de l’État de Floride. C’était extraordinaire.» Et une fois de retour à Maurice, elle n’arrête pas et collabore avec de grands chorégraphes indiens tels que Pappu Khannam, Ashutosh Pawar et Acash Shetty : «La danse me rend heureuse tout simplement, et ce, même lorsque je dois exécuter une danse mélancolique. Celle-ci contient suffisamment d’émotions afin de réveiller l’âme d’une danse merveilleuse que seul un danseur peut comprendre. Ça n’aide pas simplement le physique, mais aussi les processus cognitifs. Les gens dansent à des fêtes populaires ou familiales parce qu’ils sont contents et positifs. C’est un exemple d’amour.»

 

Alors, on danse ?

Publicité