Quand la Rodriguaise Delphine Ravina fait briller le séga en Inde

Faire montre de son talent et de la culture locale sur le plan international ! Tel est le souhait de la pétillante Delphine Ravina. Cette jeune Rodriguaise de 21 ans, étudiante en psychologie, est comme ça, elle porte sa culture fièrement où qu’elle aille ! C’est de cette manière qu’elle s’est retrouvée en Inde à participer au rendez-vous annuel de la compétition de danse traditionnelle organisée par l’université de Savitribai Phule Pune. Ils étaient une dizaine d’étudiants mauriciens à y prendre part.

«L’ambiance était magique ! Une vingtaine de pays participait au festival. Et ce mélange de cultures était beau car cela représente une ouverture sur le monde et d’ailleurs, j’y ai fait pas mal de découvertes qui m’ont enrichie. Toute cette aventure a été riche en émotion», confie cette femme, les yeux illuminés de bonheur.

Une dizaine d’étudiants et elle ont monté un spectacle haut en couleur et exotique, typique de nos îles. Ce brassage de cultures leur a valu la première marche du podium. «Ce festival était l’occasion pour nous de faire montre de notre talent mais surtout de promouvoir conjointement la culture mauricienne et rodriguaise. Nous avions aussi la lourde de tache et la motivation de continuer à suivre nos prédécesseurs qui, depuis 2015, décrochent le premier prix», raconte Delphine Ravina, le sourire aux lèvres.

Pour cette étudiante en psychologie, travailler en équipe n’était pas une mince affaire ! «Nous voulions ériger un pont entre le monde et notre culture à travers notre danse. Faire voyager ceux présents au rythme de notre séga, si chaleureux et exceptionnel. Mais pour cela, il a fallu beaucoup répéter afin d’être au top lors de notre prestation», souligne la Rodriguaise qui étudie en Inde depuis un an et demi.

Pour la jeune femme, le dur labeur de sa petite troupe, qui se compose de Keshika Narayen, Shika Babajee, Neeraj Ragoomundun, Yashvin Ramdial, Pavnee Dausoa, Hanshika Puddoo, Chandana Saulick et Namrata Seegoolam, a fini par porter ses fruits. «La foule était en délire ! Les quelque 500 personnes présentes étaient émerveillées par notre spectacle, surtout le déhanchement au rythme du séga et les couleurs de nos tenues. Beaucoup nous ont approchés à la fin du festival pour nous poser des questions sur notre culture et nos traditions», se remémore notre interlocutrice.

Pour cette passionnée de danse traditionnelle de Maurice et de Rodrigues, sa participation à cette compétition restera une aventure riche et inoubliable.