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Riley Latour : sa passion pour les portraits réalistes

Riley Latour, un jeune artiste talentueux, a su persévérer dans son parcours pour se faire une place dans le monde de l’art. Spécialisé dans le portrait, il offre des œuvres uniques qui capturent l’essence de chaque individu. Avec son pinceau, Riley immortalise chaque sourire, chaque regard, chaque émotion, créant ainsi des souvenirs éternels pour ceux qui font appel à son expérience.

«J’ai fini par comprendre que je ne voulais pas faire de l'art mon métier ; c'était plus une passion qu'un travail.» Riley Latour, 22 ans, baigne dans le monde de l'art depuis son plus jeune âge. Passionné par le dessin depuis l'enfance, il a exploré différentes formes d'expression artistique, mais c'est dans les portraits réalistes qu'il a trouvé sa véritable vocation.

 

Cet habitant de Roche-Bois vous propose d'immortaliser vos photos à travers des portraits réalistes réalisés avec des dry medias. Que ce soit au crayon graphite ou aux crayons de couleur, il adapte son art selon vos préférences pour capturer l’essence de vos souvenirs. Le parcours du jeune artiste pour en arriver là n’a pourtant pas été de tout repos. «Quand j’avais fait mon premier devoir d’art au collège, le professeur m’avait accusé d’avoir tracé, alors que j’avais fait le dessin moi-même. Je me suis senti mal, mais j’ai persévéré, et lors des examens, il a vu mon vrai potentiel. J’ai continué l’art jusqu’au HSC, et juste après les examens, je me suis dit : pourquoi ne pas faire des dessins sur commande pour gagner un peu d’argent ?» confie-t-il.

 

Si Riley a trouvé la force de persister, c’est en grande partie grâce à son père, qui a été sa source de motivation et celui qui a contribué à développer son talent. «J’ai appris à dessiner depuis tout petit en regardant mon père, qui faisait lui aussi des dessins. Je l’observais, et un jour, j’ai pris une feuille blanche et j'ai commencé à dessiner. Je me rappelle que le premier dessin qui l’a surpris, c’était celui d’une sandale. Depuis, j’ai continué à apprendre et à m’améliorer», se souvient-il avec émotion.

 

Vaincre les préjugés

 

Outre le dessin, Riley s'est lancé dans d'autres domaines tout en continuant à nourrir sa passion artistique en parallèle. «J’ai travaillé dans la restauration, la maçonnerie et même dans une usine de plastique.» Malgré tout, son amour pour l'art ne l'a jamais quitté. Aujourd'hui, Riley suit des cours au Mauritius Institute of Education (MIE) pour devenir prof. Son objectif : enseigner et redonner confiance aux jeunes artistes qui, comme lui à l’époque, doutaient de leur potentiel. Riley veut être bien plus qu’un simple artiste ; il souhaite être un modèle pour sa famille et ses camarades. «Mon souhait, c’est de devenir la fierté de ma famille, mais aussi de mon quartier», confie-t-il.

 

À Roche-Bois, où il a grandi, de nombreux jeunes sont confrontés aux préjugés qui peuvent jeter un voile sombre sur leur avenir. Riley veut prouver que, malgré les défis et les préjugés, il est possible de se forger un chemin, de suivre ses passions et de réussir. Il veut montrer que la persévérance et la foi en soi peuvent ouvrir des portes insoupçonnées.

 

Ce qui est impressionnant chez Riley, c’est qu’il est autodidacte. Sa détermination l’a poussé à constamment s’améliorer. «La formation artistique, c'était majoritairement à l'école, avec l'aide d'une de mes enseignantes qui m'a soutenu avec des cours particuliers. Mais c'était aussi beaucoup d'auto-apprentissage. Je regardais énormément de vidéos sur les dessins réalistes pour reproduire ce que je voyais et améliorer ma technique», explique-t-il. L'artiste a commencé à s'aventurer dans le monde du portrait entre 15 et 16 ans. «Je ne vais pas vous mentir, c’était quelque chose qui me faisait peur, car je ne connaissais pas les techniques. Mais, peu à peu, j’ai appris à maîtriser cet art», avoue-t-il avec humilité. Son succès, il le doit également à son enseignante, qui l’a constamment poussé vers le haut, l’encourageant à persévérer malgré ses doutes.

 

D’ailleurs, pendant son temps libre, Riley prend des commandes pour la réalisation de portraits réalistes via son compte Facebook (Riley Latour). Cependant, en tant que jeune qui se lance dans le monde de l’art, il rencontre plusieurs défis. «Le plus grand défi, c’était le prix. En tant que jeune artiste passionné qui débute, je voulais proposer des tarifs très abordables. Mais malgré cela, certains ont trouvé que c’était trop cher pour un dessin de bonne qualité. À Maurice, on ne valorise pas assez le travail des artistes», confie-t-il.

 

Malgré ces obstacles, Riley ne baisse jamais les bras. Sa passion pour l’art et sa détermination sont plus fortes que les difficultés rencontrées. Il continue de se battre pour faire reconnaître la valeur de son travail et espère un jour réaliser son rêve de devenir professeur d’art. En parallèle, il nourrit l’ambition de créer un portrait ultra-réaliste d’une personne célèbre à l’international. Pour l'artiste, chaque défi est une opportunité de grandir et d’améliorer ses compétences, et il reste optimiste quant à l’avenir de sa carrière artistique.