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Rochana Gopaul, la passion du kathak

6 octobre 2016

Elle a le rythme dans la peau, va au bout de chaque mouvement, de chaque pas. Les pirouettes sont fluides, les poses figées dans l’espace, les grelots aux chevilles résonnent sur un tempo effréné, alors que ses pieds s’emballent sur une musique à la fois spirituelle et sensuelle. Voilà ce qui fait battre le cœur de Rochana Gopaul, danseuse professionnelle.

 

Cette habitante de Palma, Quatre-Bornes, vit pour son art et ça s’entend. Elle revient d’ailleurs de la Malaisie où elle a représenté Maurice à un festival de danse connu comme le Sibu International Dance Festival. Sur cette scène, qui regroupait des artistes venant des quatre coins du monde, la Mauricienne a présenté un numéro époustouflant alliant différentes formes de kathak, une danse folklorique et traditionnelle de l’Inde. «L’expérience a été incroyable. Grâce au soutien de Henzy Burton et de la SBM, j’ai pu me rendre en Malaisie et représenter mon pays. Je reviens de cet événement avec des étoiles plein les yeux»,dit-elle.

 

Cependant, la joie de Rochana Gopaul n’est pas tout à fait complète. Les difficultés que rencontrent les artistes, plus particulièrement ceux qui pratiquent la danse, sont souvent décourageantes. «On doit se battre pour avoir des sponsors, sinon on ne peut pas avancer. On part représenter notre pays dans l’ombre et lorsqu’on revient, c’est la même chose»,lance-t-elle, découragée par aussi peu de reconnaissance. Si Rochana est si amère, c’est parce qu’elle a consacré plusieurs années de sa vie à la danse. À 35 ans, elle a derrière elle un long et riche parcours dans le domaine. Elle a notamment étudié la danse à l’Université de Bangalore, en Inde, avant de faire une maîtrise en kathak à l’Université de Pune.

 

À son retour à Maurice, elle a commencé comme enseignante remplaçante au sein du ministère de l’Éducation et a immédiatement lancé la Nrutha-naad School of Dance, dont la première école de danse est située à Glen-Park : «J’y enseigne la danse classique comme le kathak, mais aussi différentes danses folkloriques de l’Inde. Mon plus jeune élève a 5 ans et le plus âgé 55 ans.»Très vite, Rochana Gopaul a rencontré un succès qui l’a poussée à ouvrir d’autres écoles, soit à Quatre-Bornes, Rivière-Noire et La Gaulette. «On apprend évidemment à danser, mais on travaille aussi sur tout ce que cela englobe, notamment la posture, les mimiques, les gestes, le maquillage, entre autres. Tout ça aide à améliorer la performance et à la rendre excellente»,dit-elle.

 

Régulièrement, Rochana et ses élèves participent à des programmes culturels. Son objectif à chaque prestation ? Donner le meilleur d’elle-même et faire vivre son art.

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