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Sarah-Jane Jonson | Profession : taxi driver

21 septembre 2017

La jeune femme est une maman de quatre enfants.

Flacq, aux alentours de 11 heures. Ce bout de village grouille de monde et de bruit. À «la place taxi», le va-et-vient est incessant. Partout, des taximen transportent des passagers pour des trajets plus ou moins longs. On parle d’Argy, de Trou-d’Eau-Douce ou encore d’Amaury. Et puis, un peu par surprise, débarque un bout de femme, toute petite derrière son volant. Dans cet univers masculin, Sarah-Jane Jonson a décidé de prendre les clés de son destin en main. Et de suivre sa route. Elle a 32 ans, est maman de quatre enfants et, depuis quelque temps, elle sillonne les routes de l’Est : «Je ne les connais pas toutes mais j’apprends vite. C’est tout nouveau pour moi.» 

 

Pendant des années, elle s’est occupée de ses enfants et de sa maison. Maintenant qu’ils sont plus débrouillards, elle a décidé de tracer sa route : «À force de rester à la maison, on s’ennuie un peu. Moi, j’aime le mouvement, j’aime quand ça bouge.» Et puis, quand elle a passé son permis, elle a eu le coup de foudre pour l’asphalte, pour les kilomètres qui défilent. Pour le paysage qui s’imprime dans les souvenirs on the road. Mais Sarah n’est pas, dans un sens, une inconnue de la profession : «Mon mari est taxi. Alors, c’est lui qui me donne les ficelles du métier. Et avec lui, je continue à apprendre, à me créer de l’expérience.» 

 

Pour l’instant, cette habitante de Mare-d’Australia essaie d’afficher le maximum de kilomètres à son compteur, tout en s’assurant de ne pas se mettre en danger : «Je ne choisis pas mes clients mais je fais quand même attention.» Quand on est une femme et qu’on est chauffeur de taxi, il y a des règles implicites qu’il faut suivre : «On rencontre tou kalite dimunn. Donc, il faut être vigilante.» Malgré cela, elle aime ce métier qu’elle découvre. Et elle se sent bien dans ce lane.

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