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Tattoos… pour plaire avec Frank

21 février 2017

La tatoueur excelle dans les portraits.

Mon premier a des talents graphiques. Mon second marque ou orne une personne, ou une partie de son corps, de figures, d’inscriptions ou autres dessins. Mon troisième introduit des matières colorantes sous la peau avec une aiguille. Mon tout pratique l’art du tatouage. Il s’agit du... tatoueur, celui dont le savoir-faire et le professionnalisme font de lui un artiste à part entière. 

 

Frank Aubert, 25 ans, en sait quelque chose. Voilà quelques années qu’il est tatoueur, une activité qui lui fait aujourd’hui gagner sa vie. «J’avais 16 ans quand j’ai fait mon premier tatouage. C’était sur mon avant-bras droit et il symbolisait deux masques : un qui rit et l’autre qui pleure. C’était mon état d’esprit du moment, comme pour souligner les hauts et les bas de la vie.» Nous rencontrons le jeune homme sur son lieu de travail, chez Patrick Tattoo à Racket Road, Grand-Baie. 

 

C’est vers ce même Patrick Ricco qu’il s’était tourné pour se faire tatouer. Il ne savait pas qu’il allait, quelques années plus tard, emprunter cette voie. À ce moment de sa vie, le tatouage était une affaire de tendance : «Ce n’était pas un métier dans lequel je me voyais. Certes, j’aimais l’art et je l’avais étudié mais il n’y avait rien de plus.» Jusqu’au moment où un ami qui pratiquait à domicile décide de faire appel à lui : «J’ai hésité un peu, puis je me suis lancé. Cet ami a été le déclic.» 

 

Alors qu’il se prédestinait à une carrière dans le domaine de la mécanique, Frank fait un virage à 180 degrés. «Mes parents ne comprenaient pas ce choix. Pour eux, devenir tatoueur n’était pas un vrai métier.» Lui se souvient de cette première expérience en terre inconnue : «Il y avait des appréhensions mais une fois lancé, je me suis surpris à aimer cela. J’avais tatoué un chicano avec son pistolet. J’étais content du résultat. J’ai vite compris que c’était fait pour moi.» 

 

Son aventure a duré trois ans, durant lesquels Frank gagne en maturité et en expérience. Toutefois, des problèmes mettent fin à sa collaboration avec l’ami avec qui il avait débuté. Cependant, hors de question de mettre un frein à son envie de s’améliorer : «Je connaissais Patrick, vu qu’on avait grandi dans la même localité à Pointe-aux-Canonniers. Suite à une rencontre, il m’a invité à intégrer son équipe.» 

 

Voilà quatre ans que ça dure : «J’avais 22 ans quand j’ai commencé ce nouveau chapitre de ma vie.» Depuis, porté par l’esprit du studio qui s’est, au fil des années, bâti une solide réputation, Frank ne cesse d’explorer des horizons divers : «Chez Patrick Tattoo, c’est une approche mais aussi une façon de faire. Derrière chaque tatouage, il y a une histoire. Une connexion avec le client, sans oublier la technique et tout ce qui touche à l’hygiène et à l’esthétisme.» 

 

Frank, qui ne cache pas être passé par des moments de galère, dit devoir beaucoup à celui qu’il qualifie comme son maître : «Je le dis toujours, le tatouage se transmet.» S’il est à l’aise dans tous les types de tatouages en couleur ou sans – polynésien, néo-zélandais, entre autres –, il a ses préférences : «J’aime le blanc et noir, et j’adore reproduire des portraits.»

 

Ce qu’il aime aussi, c’est aider une personne à souligner un moment, un événement ou une étape importante de sa vie. «Je me souviens d’un père qui est venu me voir avec un dessin de son enfant. C’était une esquisse d’enfant mais c’était pour lui quelque chose d’important.»

 

Grands ou petits, en couleur ou en noir et blanc, et peu importe la partie du corps, ses tattoos ont tout pour plaire.

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