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Par Yvonne Stephen
30 novembre 2015 13:40
Parler de la pluie et du beau temps. Du temps qui passe et de l’environnement qui se dégrade. Des fleurs qui s’ouvrent au soleil et des nuages de pollution sur notre île. Des initiatives éco-citoyennes et des lieux écosensibles où l’on construit des hôtels. Varsha Ragoorbarsing peut parler de tout. La jeune femme est la nouvelle et la première Miss Eco Mauritius (la finale rodriguaise a eu lieu hier, samedi 28 novembre). Ce concours de beauté, organisé par Manav Herooa et Jerry Naina, a une écharpe et une couronne, d’accord. Une Miss de plus ? OK ! Mais cette compétition a aussi décidé de s’habiller de la cause du moment : sa reine a pour but d’encourager à l’éco-conscience et à la protection de la planète. En talons aiguilles, cela s’entend.
À 25 ans, Varsha est un peu la doyenne des Miss cette année. Un avantage ? Certainement pour la conversation. Cette habitante de Flacq, détentrice d’un degré en Business Management et qui suit actuellement des cours auprès du Chartered Institute of Management Accountants (CIMA), répond aux questions inattendues sans trop de problème. Comme c’est la Miss Eco de l’année, il est impossible de passer à côté des sujets brûlants du moment concernant l’environnement. Attaquons-nous d’abord à la construction de Le Chaland Resort (même si un stop order a été émis pour geler les travaux), à La Cambuse.
La jeune femme, assistante personnelle du Corporate Chef chez Lux Resorts, réfléchit quelques secondes avant de lancer qu’elle est contre ce projet : «On travaille actuellement sur ce dossier. De nombreuses personnes m’ont approchée pour que je sois la porte-parole de ceux qui militent contre cette construction.» Autre sujet sensible : l’abattage des chauves-souris. Varsha, mannequin depuis quatre ans et habituée des photoshoots, pense à ces pauvres bêtes et estime que le «gouvernement devrait trouver d’autres moyens» : «Tuer n’est pas la solution.»
L’éco-conscience vient-elle avec la couronne ? Pas du tout, estime la nouvelle Miss Eco. «Je suis une nature lover. J’ai toujours voulu m’engager dans ce combat. Avant même mon titre. C’est pour ça que ce concours m’a plu. Désormais, j’ai uniquement plus de visibilité pour le faire», confie cette passionnée de natation et lectrice assidue des bouquins de Robin Sharma.
Retour à sa réalité de Miss. Depuis la finale du concours, qui s’est tenue le samedi 21 novembre à l’hôtel Intercontinental, à Balaclava, Varsha rayonne. Elle est, bien sûr, sur un petit nuage ! Et elle est, of course, toute excitée pour la finale internationale qui se tiendra en Égypte en 2016. Elle dédie sa victoire à son père, décédé il y a sept ans : «Il voulait que je fasse honneur à la famille. Je crois que j’y suis arrivée. Grâce à ce concours, oui, mais aussi dans ma vie professionnelle.»
Elle n’oublie pas sa maman, ses deux sœurs et deux frères, son petit ami Abhishek, ses collègues et ses amis qui l’ont soutenue et encouragée pendant le concours. Ces personnes qui font partie de son univers et avec qui elle peut parler de la pluie et du beau temps…
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