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Par Elodie Dalloo
3 mars 2025 13:47
Un grave accident est survenu sur la route principale de d’Epinay ce mardi 25 février. Balayés par une voiture dont le conducteur était sous l’influence de drogues, trois membres d’une même famille ont été hospitalisés dans un état grave et ont dû subir une intervention chirurgicale. Si ces trois femmes se remettent lentement mais sûrement de leurs atroces blessures, leur proche Vishal Jugessur, outré, réclame des sanctions plus sévères contre les chauffards. Il s’exprime.
Bien plus qu’un engagement, une tradition. Chaque année, en marge de la fête Maha Shivaratree, les membres de cette famille s’adonnent à la distribution de nourriture et de boissons aux pèlerins en route pour le Ganga Talao. Cette année, c’est dans la région de d’Epinay qu’ils ont installé leur chapiteau. Ce mardi 25 février, aux alentours de 9h30, ils venaient à peine de déposer leurs affaires sur l’aire de stationnement du supermarché Family, situé sur la route principale, lorsqu’ils ont été les victimes d’un terrible incident. «Enn loto inn rant dan nou latant, inn voltiz mo bann pros. Nou pann atann enn zafer koumsa pou arrive», relate Vishal Jugessur, l’un des bénévoles. Conduites à l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam par le SAMU, les personnes ayant été fauchées sont toujours admises.
Trois blessées graves sont à déplorer après ce violent accident de la route. Il s’agit de Purnima Jugessur, une habitante d’Alma âgée de 42 ans, de Mantee Seerauj, âgée de 62 ans et domiciliée à Verdun, et de Sunita Hosany, 50 ans, une habitante de Saint-Pierre. Elles sont respectivement l’épouse, la tante et la soeur de Vishal Jugessur. Après leur arrivée à l’hôpital, les blessées ont chacune dû subir une intervention chirurgicale. Contacté ce jeudi 27 février, Vishal Jugessur nous a confié : «Mo tantinn inn oper lame, linn inpe korek, li pe kapav koze. Ma sœur a été opérée des côtes. Quant à mon épouse, elle a subi une intervention à la cheville. Li bizin fer enn lot operasion pou so zepol.» Si la première a, depuis, été transférée en salle, les deux autres sont toujours au département des soins intensifs. D’après les médecins, elles seraient hors de danger. Elles ont, par ailleurs, reçu la visite de plusieurs figures politiques.
Le conducteur de la voiture ayant renversé ce groupe de pèlerins est Dhumeswar Sarmah Ramnarain, un habitant de Villebague âgé de 49 ans. Lors d’une fouille de son véhicule, les limiers du poste de police de Pamplemousses ont saisi une cigarette artisanale à moitié consommée sous son siège ainsi que neuf boîtes portant l’inscription Al Fakher, soupçonnées de renfermer des substances illicites. Il a été soumis à un alcotest, qui s’est avéré négatif, mais les enquêteurs le soupçonnent d’avoir consommé des stupéfiants. Ce quadragénaire n’est pas inconnu des services de police. Déjà coffré pour vol et possession de cannabis, il fait aussi l’objet d’une suspension de permis depuis 2017. Il a été conduit à l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam pour des soins après la collision, avant d’être placé en détention au poste de police de Piton. Le lendemain, il a comparu devant le tribunal pour sa mise en accusation provisoire.
Présent au temple Maheswarnath, à Triolet, pour participer aux prières à l’occasion de la fête Maha Shivaratree, le Premier ministre Navin Ramgoolam s’est exprimé sur la nécessité d’amender les lois pour punir les chauffeurs conduisant sous influence. «Nous prendrons des sanctions très sévères. Ceux prenant le volant sous l’influence de drogue ou d’alcool verront leur véhicule saisi. Il nous faudra amender les lois. La li tro fasil, pe aret bann sofer-la apre zot sorti, nou nepli kapav toler sa», a-t-il déclaré, indigné. Vishal Jugessur abonde dans le même sens : «Li bon seki PM pe dir, me bizin kone ousi kisana donn sa bann dimoun-la loto pou roule. Sofer-la so permi inn sispann, seki pe donn li loto pou roule ousi koupab, bizin pey lamann ek fer prizon.» Il poursuit, indigné : «Sa sofer-la pe roule alor ki so lisans inn cancel, li pe pran simik. Akoz enn iresponsab, mo pa kone si mo madam pou kapav remarse parey kouma avan. Akoz bann dimoun koumsa, se nou fami ki pe soufer azordi.»
Une enquête est toujours en cours afin de faire la lumière sur les circonstances de cet accident, qui a bien failli s’avérer fatal.
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