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31 mai 2025 21:35
Dans le cadre de l’année jubilaire 2025, à l’invitation de Mgr Jean Michaël Durhône, l’Église catholique à Maurice est invitée à vivre un grand rassemblement exceptionnel le dimanche 8 juin, jour de la Pentecôte. À cette occasion, l’évêque fera la confirmation de 73 personnes, ce qui constitue une grande première pour l’Église à Maurice...
«C’est la première fois qu’il y aura une telle cérémonie et je me suis dit que je vais tout simplement vivre le moment...» C’est avec ces mots, de l’émotion dans la voix, qu’Anne-Sophie Gobardhan, 21 ans, nous parle du moment important qu’elle s’apprête à vivre. Le dimanche 8 juin, jour de la Pentecôte, aux côtés de 72 autres personnes, la jeune femme recevra le Sacrement de confirmation – «une grande première pour l’Église à Maurice» – lors d’un grand rassemblement exceptionnel dans le cadre de l’année jubilaire 2025. Cette cérémonie très spéciale se tiendra à partir de 13 heures et aura lieu à Marie-Reine-de-la-Paix à Port-Louis, le sanctuaire marial qui fête cette année le 85e anniversaire de son inauguration.
«La Pentecôte est célébrée 50 jours après Pâques. Ce jour-là, les chrétiens font mémoire du don de l’Esprit Saint et de la naissance de l’Église. La Pentecôte célèbre ainsi le début de l’Église, sa fondation et l’émergence des premières communautés chrétiennes. Mais elle inaugure également le Sacrement de la confirmation, où le baptisé renouvelle le cœur de sa foi et est invité à devenir lui aussi un témoin du Christ», explique l’évêché. Cette célébration, Anne-Sophie Gobardhan, comme tous les autres confirmands, la prépare avec beaucoup d’amour. «Je n’ai pas pu faire ma confirmation quand j’étais enfant car mes parents sont de confessions religieuses différentes. Mon père est de foi hindoue et ma mère est catholique. Ils ont voulu me laisser le choix concernant la religion. Et aujourd’hui, j’ai fait mon choix. Je suis très impatiente et je suis aussi émue et stressée à la fois», nous confie celle qui fréquente la paroisse de Sainte-Ursule à Flacq. «Je suis très heureuse par rapport à ce que je m’apprête à vivre. Pour moi, c’est extraordinaire et inexplicable. Beaucoup de personnes font leur confirmation quand elles sont encore enfants. Moi, je m’apprête à vivre cette étape importante maintenant et j’en suis très contente. C’est un choix que je fais en étant pleinement consciente et qui consolidera ma foi. J’ai le grand bonheur d’avoir le soutien de de toute ma famille qui vivra cette étape avec moi», ajoute la jeune femme qui vit actuellement à fond les préparatifs en vue de cette cérémonie pas comme les autres.
Histoire tragique
«Le sacrement de confirmation trouve sa source dans l’événement de la Pentecôte. Au cours de la célébration, l’évêque impose les mains sur chacun des confirmands, manifestant par ce geste le don de l’Esprit. C’est avec une huile parfumée, le Saint-Chrême, que l’évêque marquera le front de chaque confirmand. Dans notre diocèse, donc, 73 personnes de 16 ans + recevront ce sacrement ce jour-là. Ces personnes suivent actuellement une préparation spirituelle en vue de recevoir ce sacrement», souligne le diocèse de Port-Louis..
Parmi les confirmands se trouve aussi Zavier Brewer, 30 ans, un habitant de Moka. «Je suis touché d’être partie prenante de cette cérémonie, mais c’est aussi stressant parce que je vais être confirmé dans une cérémonie publique et que je suis assez réservé. Mais le côté positif, c’est que ça montre à d’autres qu’on peut faire sa confirmation en étant plus âgé si on n’a pas eu l’occasion de le faire quand on était enfant», nous confie le jeune homme, qui n’a pu non plus être confirmé quand il était plus jeune. «C’est dû à une histoire tragique. Quand j’avais 4 ans, ma mère a eu un accident de voiture. Elle était paralysée et notre famille a ainsi été bouleversée. Cela a pris plus de 20 ans pour que les choses se remettent en place. Malheureusement, à l’époque, il n’y a eu personne pour dire : il faut que tu fasses comme ça, que tu fasses ceci, que tu fasses cela. Mais dans un sens, je me dis que ça devait se faire comme ça. Dieu a fait son travail plus tard en moi et m’a fait revenir vers la foi. Maintenant, j’ai pris cette décision personnelle de faire ma confirmation et je suis très heureux de la vivre maintenant, à cet âge.»
Et ce jour spécial, il l’attend avec impatience. «Je m’apprête à vivre ma cérémonie de confirmation maintenant en étant adulte, alors que cela se fait généralement quand on est enfant. Ce que je trouve assez exceptionnel, c’est que c’est ma décision, c’est mon choix. Personne n’a choisi pour moi ; il n’y a pas eu d’influence. C’est mon parcours avec Dieu. C’est une relation entre lui et moi. Je lui dis que je suis là, je suis prêt. Tous les soirs, je me prépare et je prie. C’est un moment doux, touchant et exceptionnel pour moi. Et je pense que ça doit être le même feeling pour tous les autres confirmands», nous dit Zavier en parlant de cette cérémonie très spéciale qui se tiendra le jour de la fête de la Pentecôte. Pour cette occasion très spéciale, Mgr Jean Michaël Durhône invite également tous ceux qui le souhaitent à venir rendre grâce à Dieu pour le don du nouveau pape, Léon XIV. Autre moment fort de la journée : les célébrations du 85e anniversaire de Marie-Reine-de-la-Paix, ce sanctuaire dédié à la Vierge Marie. «Le sanctuaire marial a été érigé en 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale, dans un double but : d’une part, demander à Marie de protéger l’île Maurice des affres de la guerre et, d’autre part, en réparation pour l’outrage subi par le plus important sanctuaire marial de la Vierge en Pologne. Quand la guerre éclate et que l’on apprend que la célèbre Basilique de la Mère de Dieu à Czestochowa, en Pologne, un des lieux de pèlerinage les plus fréquentés en Europe, est dévastée, Mgr Leen (évêque de 1925-1949) décide de faire activer les travaux. Il propose le vocable de Notre-Dame-de-la-Paix comme une sorte de réparation pour l’outrage subie par la Vierge en Pologne», explique l’évêché.
Et pour avoir une cérémonie à la hauteur des événements qui seront célébrés, un comité diocésain, sous la présidence du père Georgy Kenny, vicaire général, a été mis en place pour l’organisation. Il comprend les sous-comités suivants : la logistique, la préparation spirituelle, la communication et la liturgie.
Tout sera ainsi fait pour permettre à Anne-Sophie, Zavier et les autres confirmands de vivre pleinement une fête de la Pentecôte pas comme les autres..
Demandez le programme !
Marie-Reine-de-la-Paix se parera de ses plus beaux atours pour une cérémonie de la Pentecôte qui s’annonce riche en émotion. Sur place, il y aura une animation par La Pierre Vivante à partir de 13 heures. Lors du temps d’animation, 50 jeunes feront un flashmob dans l’allée centrale de Marie-Reine-de-la-Paix. À 13h30, il y aura un temps de recueillement animé par le père Jean-Claude Véder et la messe débutera à 14 heures. Le public est invité à se vêtir de blanc, couleur qui rappelle le baptême. Les Chagossiens et les Agaléens prendront également part à la célébration. «Pour se préparer à vivre cet événement, les fidèles ont été invités à faire une neuvaine du 30 mai au 7 juin. Cette neuvaine a été préparée par Joyce Rouget et le diacre Steve Dursoniah. Ces neuf jours de prières peuvent être vécus de façon individuelle ou en famille, dans le quartier, en paroisse», explique l’évêché. À midi, ce dimanche 8 juin, environ 500 jeunes marcheront en procession de la cathédrale Saint-Louis jusqu’au monument marial. Une attention sera accordée aux personnes en situation de handicap. Un espace sera ainsi alloué au niveau de la rue Mgr Leen aux personnes porteuses de handicap. Les brancardiers seront sur place pour les aider. Un livret de chants sera disponible gratuitement dans l’édition de *La Vie Catholique *du 7-8 juin, week-end de la Pentecôte.
Concernant le transport
Le public s’organisera pour son transport jusqu’au monument. Les personnes qui viendront par des bus «special route» ou en voiture, doivent se faire déposer à la rue Volcy Pougnet (anciennement rue Madame), hôpital Dr A. G. Jeetoo. Les bus «special route» et toutes les voitures iront ensuite se garer au Champ-de-Mars. Pour le retour, les membres du public doivent reprendre le bus au même endroit où il les a déposés. La rue Mgr Leen sera fermée au public à partir de midi.
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