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170 ans de l’arrivée des Sœurs de Lorette : Plus qu’une vocation, une mission

Sœur Noëlle de Rome et Sœur Judith du Kenya ont été très touchées par les célébrations marquant ce grand événement.

Elles ont fait vibrer le loreto spirit dans les rues de la capitale, il y a quelques jours, à l’occasion des 170 ans de l’arrivée des Sœurs de Lorette à Maurice. Plusieurs religieuses venant de différents pays ont fait le déplacement pour marquer cet événement.

Se mettre au service de l’éducation des filles. C’est poussée par ce désir que Mary Ward a créé l’Institut de la Bienheureuse Vierge Marie (IBVM) et c’est pour les mêmes raisons que Térésa Ball a rejoint la congrégation des Sœurs de Lorette et lancé le mouvement en Irlande. Pour étendre leur mission à d’autres pays, les sœurs se sont éparpillées dans les quatre coins du monde et, en 1845, huit sœurs ont posé leurs valises à Maurice et ont lancé leur première école à Port-Louis, sous la direction de Sœur Austin Hearne. C’est alors le début d’une longue histoire et d’un engagement sans faille.

 

170 ans plus tard, cette même flamme anime le cœur des Sœurs de Lorette. C’est pour commémorer cet anniversaire qu’une série d’activités a eu lieu mardi dernier. Une marche a été organisée dans la matinée pour refaire le parcours des premières religieuses à leur arrivée à Port-Louis, avant qu’une messe ne soit dite. Au collège Lorette de Port-Louis, qui fête par la même occasion son anniversaire, un spectacle a ensuite eu lieu.

 

Parmi les convives, des religieuses mauriciennes ayant rejoint la congrégation et engagées au sein des collèges. Des sœurs venues de l’étranger ont aussi fait le déplacement. Notamment la supérieure générale des Lorette, Sister Noëlle Corscadden, qui est venue de Rome. «C’est un honneur d’être présente pour une telle occasion. Je suis fière de voir comment l’héritage des Sœurs de Lorette s’est perpétué au fil des années. Les collèges de Lorette à Maurice sont reconnus pour la qualité d’éducation qui est basée sur les valeurs de Mary Ward», a-t-elle déclaré.

 

Denise Desmarchelier et Carina Flaherty, deux religieuses australiennes, nourrissent un lien spécial avec les collèges de Lorette à Maurice. «Nous avons travaillé pendant quelques années à Maurice pour différentes missions, avant de retourner en Australie», souligne l’une d’elles. «C’est un privilège d’avoir perpétué la mission de Mary Ward ici. C’est aussi très émouvant de revoir toutes ces personnes avec qui nous avons travaillé», déclare Carina Flaherty.

 

Sœur Judith, venue du Kenya, a aussi été touchée de faire partie de cette commémoration. Comme elle, Gilberte Regnard, une religieuse de Lorette mauricienne, est revenue au pays. Elle a travaillé pendant dix ans dans les collèges de Lorette de Port-Louis, de Curepipe et de Vacoas, avant de s’envoler pour l’Angleterre où elle travaille avec des réfugiés au sein de la communauté Notre Dame de France, à Londres. Les dix années passées à enseigner dans les collèges de Lorette sont encore fraîches dans sa mémoire : «J’ai reçu bien plus que j’en ai donné et ça m’a poussée à faire encore plus.»

 

Dans l’assistance, Sister Colette a vécu chaque moment du spectacle avec intensité. Elle vient aussi d’Irlande. Arrivée à Maurice en 1979, elle a fait de l’éducation des filles une mission. «Au départ, on m’a envoyée ici pour un an. Je devais donner un coup de main aux sœurs au collège Lorette de Rose-Hill, avant de partir pour Calcutta en Inde. Mais j’ai été tellement touchée par les rencontres faites ici, par la passion des sœurs et des filles, que je suis restée», se souvient-elle.

 

Sister Colette, la dernière sœur à être venue de l’Irlande comme missionnaire à Maurice, a été enseignante, rectrice du Couvent de Lorette de Port-Louis, avant de se lancer dans des études bibliques à Berkeley, en Californie. Après une mission de quatre ans aux Seychelles, elle est revenue à Maurice pour gérer l’administration des collèges et des centres de développement gérés par l’IBVM.

 

Au fil des années, les collèges de Lorette ont évolué, mais les valeurs de Mary Ward sont toujours au cœur de l’enseignement des filles à Maurice. «Notre vocation est d’éduquer les jeunes filles et de développer leur potentiel et leurs valeurs humaines. Notre devoir est de les responsabiliser, de les préparer à devenir les leaders de demain, celles qui feront la différence», souligne Sister Colette qui s’envolera bientôt pour une nouvelle mission au Soudan du Sud.

 

Les trois écoles primaires et six collèges de Lorette dans le pays ont vu défiler des centaines et des centaines de jeunes filles fières d’avoir fait partie de cette belle et grande famille.