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À 81 ans, il est soupçonné d’avoir tué sa femme de 80 ans : Un couple de retraités au cœur d’un terrible drame

4 septembre 2017

Plusieurs unités de la police se sont déplacées au domicile du couple après ce drame.

Shivala Road, Mare d’Australia, vendredi 1er septembre. La petite rue habituellement si tranquille est agitée par une activité hors du commun depuis environ 12h30. Les véhicules de la police font un va-et-vient incessant et une maison, entourée d’un cordon policier, foisonne de membres des forces de l’ordre. C’est là qu’Andréa Bentejac, 80 ans, a été retrouvée sans vie dans une mare de sang sur le sol de sa cuisine. C’est un neveu venu rendre visite au couple qui a fait la macabre découverte. 

 

Pierre Bentejac, l’époux de la victime, un ressortissant français de 81 ans, était à côté d’elle, tremblant comme une feuille et portant des blessures aux poings, nous indique une source policière. Transporté à l’hôpital de Flacq, il a été admis à l’unité des soins intensifs car il a fini par sombrer dans le coma. Il est sous respiration artificielle. Le drame se serait joué dans la soirée du jeudi 31 août au vendredi 1er septembre.

 

Mais que s’est-il passé chez ce couple d’octogénaires ?Si la thèse d’un cambriolage a été évoquée au début, elle a été vite écartée. Car la police n’a remarqué aucune trace d’effraction dans la maison du couple. Alors qu’une somme d’environ Rs 5 000 et des bijoux appartenant au couple se trouvaient par terre. Deux portables étaient également bien en vue. Il y avait aussi des traces de lutte dans une autre pièce de la maison. 

 

L’enquête policière s’oriente donc vers une dispute conjugale qui a mal tourné. Le rapport d’autopsie indique qu’Andréa Bentejac a rendu l’âme suite à une «compression of the neck», soit après avoir été étranglée. Elle avait d’autres blessures au visage dont une lacération de la lèvre visiblement causée par des coups de poing. Les soupçons de la police se portent sur son époux. D’autant que ce dernier a des blessures à la main. Il y avait également du sang sur son t-shirt. Et tout laisse croire qu’il a tenté de mettre fin à sa vie après avoir commis l’irréparable. 

 

Selon le voisinage, le couple se disputait souvent depuis quelque temps. Andréa, appelée affectueusement Geya par les siens, serait devenue dépressive, à en croire quelqu’un qui la connaissait, et Pierre voulait rentrer en France pour la faire soigner. Mais elle ne voulait, semble-t-il, pas en entendre parler. Les proches de la victime se sont abstenus de tout commentaire. Cette famille est bien connue à Mare d’Australia. 

 

La maison du couple Bentejac se trouve entre celles des deux neveux policiers d’Andréa. Cette dernière a également d’autres proches dans la police. Personne n’aurait toutefois rien entendu de louche dans la nuit où le drame s’est joué. Sous le choc, les proches d’Andréa peinent à croire que celle-ci n’est plus de ce monde et que son époux Pierre pourrait être son présumé meurtrier. Lui que tous décrivent comme un homme courtois et gentil.

 

Andréa, une ancienne institutrice de maternelle, a mis le cap sur la France, il y a plus de 30 ans. Là-bas, elle a rencontré celui qui allait devenir son époux – ils étaient mariés depuis une vingtaine d’années. Ancien militaire et originaire d’Arcachon, à Bordeaux, Pierre Bentejac travaillait comme concierge quand il a rencontré Andréa, née Esther, sur son lieu de travail. Notre compatriote a collectionné les petits boulots dans l’Hexagone dont celui de concierge.

 

En 2001, le couple est venu habiter à Maurice. Au début, il louait une maison à Flacq avant d’en construire une à la rue Shivala sur un terrain familial. Andréa et Pierre avaient de bonnes relations avec leur voisinage. Ce couple sans enfant menait également une vie agréable. Mais la situation se serait compliquée quelques années plus tard. Surtout en raison des maladies liées à la vieillesse. 

 

Les funérailles d’Andréa Bentejac auront lieu ce dimanche 3 septembre, à 14h30, en présence de nombreux proches qui se déplaceront certainement pour lui rendre un dernier hommage.

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