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6 octobre 2015 13:52
Ils devront prendre leur mal en patience. Eux, ce sont les quatre condamnés dans l’affaire l’Amicale. La présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, a accepté la recommandation de la Commission de pourvoi en grâce de libérer les frères Sheik Imran et Khaleel Oudeen Sumodhee ainsi qu’Abdool Nasseeb Keramuth et Shaffick Nawoor le 17 mars 2019. Une décision qui ne ravit pas forcément leurs proches.
Pour Rosida Sumodhee, l’épouse de Khaleel Oodeen, quatre ans, c’est encore trop long. «Cette décision n’est ni bonne ni mauvaise. Nous devons simplement attendre. Mais nous n’allons pas arrêter de multiplier nos efforts pour prouver leur innocence. Ils ont été injustement condamnés à purger 45 ans de prison en novembre 2000, alors qu’ils ont clamé leur innocence. Cette décision de les faire condamner s’est basée uniquement sur les allégations d’une personne alors qu’il n’y avait aucune preuve contre eux. Maintenant, alors qu’on sait qu’ils sont innocents, ils vont devoir attendre encore quatre ans avant d’être libérés», soutient-elle. Selon elle, son mari et les trois autres condamnés sont abasourdis par cette nouvelle. Car ils s’attendaient à sortir plus tôt.
Le 23 mai 1999, la maison de jeux l’Amicale, à Port-Louis, avait été victime d’un incendie criminel dans lequel sept personnes, dont une femme enceinte et deux enfants, avaient péri. Suite à cette affaire, et sur la base d’un témoignage recueilli par la police, les frères Sumodhee ainsi que Shaffick Nawoor et Abdool Nasseeb Keeramuth avaient été arrêtés avant d’être condamnés aux Assises à 45 ans de prison.
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